"La jeunesse au pouvoir" pourrait on lancer après l'écoute de cette œuvre musicale réalisée par quatre très jeunes gens de Baltimore ! En effet, il n'y a qu'à regarder les photos de ces jeunes pousses circulant sur le Net pour se rendre compte qu'ils sont à un âge où le choix du gel pour les cheveux et du sens à donner aux mèches rebelles est primordial !
Le look, c'est bien joli, ça plaît aux filles, mais la musique me direz-vous, elle va plaire à qui ? Et bien, fans de Green Day, voire des premières attaques vinyliques de Joe Jackson (rappelez-vous « I’m the man »), restez attentifs jusqu'au terme de cette chronique, vous ne devriez pas le regretter.
Ce quatuor de bambins navigue en effet entre pop et punk ‘’propre sur lui’’, le style est mélodieux et les rythmiques sautillantes. Formé en 2003, ce groupe américain voit, avec ce "So wrong, it's right", sortir en bacs son second opus. Le premier, "The party scene", était sorti en juillet 2005. Deux maîtres mots pour leurs compos : énergie-positive et rugosité-maîtrisée. Vous l'aurez deviné, pas de chansons à tiroirs, pas de pièces chapitrées, c'est du condensé de chez concentré, entre 2'30 et 4' tout est dit, et bien dit.
La galette démarre par une volée de riffs hargneux, suivis par une batterie trépidante sur laquelle s’enchaînent des vocaux incisifs rapidement épaulés par des chœurs hargneux ; le ton est donné, les soubresauts commencent déjà à gagner vos petits petons, c’est « This is how we do ».
Puis, l’artillerie lourde mélodico/sautillante commence son travail de sape. Suivent « Let it roll », « Six feet under the stars » doté de très plaisants ‘’waoh waoh ‘’ finaux et « Holly ». Là, ce sont vos jambes qui sont contaminées et gigotent allègrement.
Déboulent alors « The beach » carrément fun et « Dear Maria, count me in » très envolé dont les rythmes bousculent déjà le haut de votre corps. Conquis par la bonne humeur ambiante, vous voyez réapparaitre les sympathiques ‘’waoh waoh’’ sur le jumpant « shameless » avant que le tranquille mais moins réussi « Remembering Sunday » calme le jeu. Le final de ce titre, plus énervé, où surgissent des voix haut perché plutôt mélodieuses, rattrape toutefois l’affaire.
La pause tendresse ne dure pas, la fête reprend son cours avec le bref mais convainquant « Vegas », et se poursuit avec le mid-tempo joliment mélodieux « Stay awake » et son final très réussi. A ce stade, votre tête a depuis longtemps gratifié votre cou d’un généreux torticolis à force de dodeliner! Les réjouissances s’achèvent, c’est une constante, dans un malstrom mélodieux avec les joyeux « Come on, come all » et « Poppin’ champagne ».
Si vous appréciez ce style et qu’un pernicieux bourdon vous embrume l’esprit, collez-lui une bonne claque en déposant cette offrande jubilatoire dans votre lecteur, le bougre ne s’en remettra pas !