ARTISTE:

VAN DER GRAAF GENERATOR

(ROYAUME UNI)
TITRE:

PAWN HEARTS

(1971)
LABEL:

CHARISMA

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Dissonant, Expérimental, Psychédélique
""Pawn Hearts" est un des meilleurs disques de Van Der Graaf Generator même si son écoute ne vous laissera certainement pas indemne."
VANDERGRAAF (29.08.2003)  
4/5
(3) Avis des lecteurs (0) commentaire(s)

Van der Graaf Generator est un groupe trop méconnu, nous l'avons déjà dit, alors comment bien le faire connaître ? Demandez aux spécialistes du progressif, ou tout au moins, aux spécialistes du rock, ils vous citerons alors "Pawn Hearts". Le calcul est facile, ce disque a tout ce qu'il faut pour séduire à commencer par un titre dignement prononçable, ce qui n'est pas toujours le cas pour ce groupe.

On commence par 'Lemmings', angoissant, avec son sax en filigrane, son orgue qui fait peur et sa guitare qui résonne comme l'enfer suivi de "Man-Erg", au piano, qui calme un peu les choses. Et puis, le voilà, le morceau le plus opprimant et le plus obsédant qui soit : 'A plague of lightouse keepers'. En 26 minutes, voici racontée, par la voix de psychopathe de Peter Hammill, l'histoire d'un gardien de phare qui sombre dans une folie morbide. Avec la guitare pleine d'échos, l'orgue archi solennel, le sax sifflotant comme un spectre, la bile monte au ventre. Les fantômes de Van der Graaf Generator ne ressemblent pas aux blagues de Genesis ni aux elfes de Yes, ce sont d'horribles crânes qui se tendent d'un côté à l'autre d'un phare perdu dans un paysage peint à l'encre noire. "A Plague of Lightouse Keepers", avec son malaise sordide et fantasque, est mille fois plus impressionnant qu'une armée de métalleux hurlant avec des voix gutturales.

Si "Godbluff", l'album suivant, est bien plus facile d'accès, "Pawn Hearts" reste un album à part dans la discographie du groupe. Sorti pendant l'âge d'or du progressif, il est devenu une pièce maîtresse du genre. Van der Graaf Generator laisse ainsi une trace unique et inestimable dans le progressif avec ce "Pawn Hearts" dont l'écoute ne vous laissera certainement pas indemne.


Plus d'information sur http://www.gaudela.net/vdgg/frames.html





LISTE DES PISTES:
01. Lemmings
02. Man-Erg
03. A Plague Of Lighthouse Keepers

FORMATION:
Guy Evans: Batterie
Hugh Banton: Claviers
Peter Hammill: Chant / Guitares
   
(3) AVIS DES LECTEURS    
CORTO1809
11/11/2008
  0 0  
5/5
Un des meilleurs disques de Van Der Graaf Generator. Seulement trois morceaux, deux de plus de 10 minutes et un de plus de vingt minutes, mais quels morceaux. L'intensité ne baisse jamais, ce disque est un bonheur d'un bout à l'autre.

Le premier morceau, LEMMINGS, est un morceau extrêmement soutenu mettant en avant les rôles prépondérants du saxophone de David Jackson et, surtout, de la merveilleuse voix de Peter Hammill. La musique est noire à souhait, ne laissant que de rares plages de quiétude inquiétantes à l'auditeur pour respirer un peu entre les nombreuses parties syncopées et oppressantes. Contrairement à la réputation de VDGG, ce morceau est loin d'être inabordable. Les ruptures de rythme sont fluides, la mélodie, si elle n'est pas facilement mémorisable, progressif oblige, ne nécessite pas une concentration de tous les instants pour en saisir la quintessence. Un très beau morceau d'ouverture.

Avec MAN-ERG, c'est au tour des claviers d'Hugh Banton d'être mis à l'honneur au début de ce morceau. La voix magique de Peter Hammill démarre dans la douceur, avec cette pointe de tristesse qui n'appartient qu'à lui. Belle à pleurer. Puis, au tiers du morceau, changement de rythme : la musique devient plus agressive, moins mélodieuse, le chant monte dans les stridences, pour revenir rapidement sur la douceur d'une mélodie sans mièvrerie où le saxophone fait des circonvolutions autour des autres instruments. Un des plus beaux morceaux de VDGG.

Le dernier morceau, A PLAGUE OF LIGHTOUSE KEEPER, est une longue suite qui alterne les moments de douceur et des passages plus torturés. Avant tout, ce morceau est dominé de bout en bout par la voix de Peter Hammill, une voix magnifique qui se joue des graves comme des aigus, qui se travestit, qui se superpose pour notre plus grand plaisir, un chant omniprésent qui prend aux tripes, qui suinte la solitude et le désespoir et par une subtile alchimie fait lentement monter l'angoisse, un chant parfois suraiguë et oppressé, pressé, strident, agressif dans le bon sens du terme, qui lentement sombre dans la démence, un chant qui finalement remplit tout l'espace, se répond et se superpose pour terminer sur des chœurs dont les derniers échos laissent planer l'impression que le pire reste à venir. Et pour le soutenir les volutes du clavier font penser aux cris des mouettes quand les éclats de saxophone et les roulements de batterie renvoient aux vagues déferlant sur les rochers. On est seul sur une île déserte, ou on flotte en apesanteur dans l'espace, dans un calme qui prélude la tempête. Et quand la tempête se déchaîne l'orgue, le saxo et la batterie scande un rythme répété jusqu'à plus soif ou se transforme en une mélodie en dents de scie, genre fête foraine horrifique.

Oui, la musique de VDGG est tout, sauf facile. Mais 37 ans plus tard, on éprouve encore un tel plaisir à l'écouter quand tant d'autres albums se sont effacés de nos esprits.

MIR VAISSELLE
21/08/2007
80
  0 0  
5/5
Ce commentaire est destiné à "godbluff". N'arrivant pas à posté sous l'album en question, je poste sous "Pawn hearts".

VdGG reste inattaquable sur le papier. Une trajectoire irréprochable, une destinée maudite, un statut culte, une musique à part et une discographie intouchable. Ce groupe doit énerver quand on ne l’aime pas.
Godbluff, c’est quatre hommes en colère, c’est aussi quatre évangiles noirs ; une musique acétique, épurée, sans artifices ni colorants, et qui n’utilise le progressif que comme véhicule à ses climats sombres et ses propos torturés, et non comme une fin en soi. Le fond n’est jamais sacrifié au profit de la forme comme ce fut trop souvent le cas chez bon nombre de ses collègues.
J’ai un petit faible pour « Arrow », dont une phrase de la chronique lui est tout destinée : « Hammill chante comme un héro ». On ne saurait mieux dire.

KEITH_WAKEMAN
21/08/2007
  0 0  
2/5
Cette chronique a nécessité la réécoute de cet album qui ne m'avait pas interpellé en son temps. Je dirais qu'aujourd'hui la magie n'opère toujours pas... Le genre est vraiment particulier, pas sûr qu'il fasse l'unanimité.
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LECTEURS:
4.8/5 (4 avis)
STAFF:
4.1/5 (8 avis)
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