En 1974, la troupe du beatnik australien Daevid Allen sort ce que nombre des fans de Gong considèrent à juste titre comme l'un des monuments de la musique psychédélique et progressive des années 70's.
En effet, ce groupe australo-franco-anglais fondé à Paris à la fin des années 60's nous montre ici toute l'envergure de son talent en nous livrant une véritable invitation à la transe, particulièrement bien orchestrée par celui qui se présente encore aujourd'hui comme le grand gourou de cette formation : le chanteur Daevid Allen. Tout y passe, du délire vocal sur musique faussement simplette à l'expérimental pur sur fond d'incantations féminines et de solos ahurissants de saxophone, l'intégralité de l'album étant construite pour vous pousser progressivement à vous abandonner et entrer dans l'univers complètement déjantée de Gong.
Hormis le fameux Daevid Allen, on notera la présence de musiciens bien connus de la scène jazz ou progressive et qui ont contribué à la renommée de Gong, tels les français Didier Malherbe à la flûte et Pierre Moerlen, percussionniste qui officiera plus tard sur les tournées de Mike Oldfield et deviendra en 1999 le professeur de batterie de l'école des percussions de Strasbourg.
Mais attention cependant, même si cela n'enlève rien à sa qualité, cet album reste extrêmement difficile d'accès et plusieurs écoutes seront nécessaires pour l'apprécier à sa juste valeur, à condition que vous ne soyez pas désespérément réfractaire aux expérimentations jazz et psychédéliques.