Patents of control est le deuxième album des américains de Resistance. Le groupe a débuté sa carrière au début des années 2000, et a sorti son premier album en 2005, Lies in black. Avec ce nouvel album déjà prêt depuis quelques temps, Resistance va tenter de se faire un nom, son premier album étant passé relativement inaperçu.
Patents of control est un concept album sur le déclin de l’humanité - comme le montre sa pochette présentant les ruines du World Trade Center - et la construction d’un nouvel ordre mondial. Si le thème thème déjà mainte fois abordé n’est pas des plus originaux, la musique de Resistance ne l’est pas spécialement non plus avec des inspirations classiques venant du Heavy Métal saupoudrées de quelques influences Thrash dans l’esprit d’un Iced Earth des débuts.
Malgré cette absence d’innovation, cet album n’est pas dénué d’intérêt. Disposant d’une production de grande qualité faisant parfaitement ressortir la puissance du groupe et surtout permettant de distinguer les subtilités musicales, Resistance s’appuie sur de bonnes recettes certes éprouvées mais efficaces. Son Heavy Trash sait se montrer mélodique et présente une cohérence et une bonne variété due en partie au chant de Robbie Hett, parfaitement à l’aise dans tous les registres.
Plusieurs titres peuvent illustrer ce propos à commencer par le très lourd « Inhumation » à la rythmique quasi thrash, parfaite entrée en matière, suivi du tout aussi heavy « End of the today » présentant un chant plus vicieux et expressif. « Ashes of tomorrow » se trouve être plus nuancé, malgré une rythmique mitraillette bien présente, grâce notamment à un refrain agrémenté de chœurs et un final acoustique bien trouvé. Dans un style complètement thrash, on citera « The Cleansing » qui se voit pourvu d’un petit côté Slayer au niveau du chant du meilleur effet.
Dans un style moins speed, il faut citer « Confession of the blackheart, » porté par un chant très inspiré, assez épique, et des passages mélodiques à la guitare du plus bel effet. C’est un des grands moments de l’album, tout comme l’excellent « Paternal Shift » qui alterne passages acoustiques et accélérations thrash. L’album s’achève par un « Mirrors black » absolument splendide, power ballade très intense qui se termine par un discours de Georges Bush peu rassurant.
Resistance signe donc la un excellent deuxième album qui devrait plaire sans soucis aux fans de Heavy Metal et de Thrash. Si cette formation continue sur sa lancée, il est évident qu’elle ne devrait guère avoir de soucis à s’installer dans la première division du genre.