Groupe black metal, dans la veine d’un Craddle of Filth, les Belges n’avaient à priori rien pour plaire aux esgourdes sensibles. En effet, pour supporter le style en général et le groupe en particulier, il ne pas faut être rebuté par le chant extrême, black en l’occurrence, chant criard et strident qui peut rapidement devenir insupportable !
Cependant, il aurait été dommage de devoir s’arrêter à cette particularité -certes de taille- tant la musique proposée est d’une richesse incroyable... Une musique symphonique grandiloquente avec ses violons omniprésents, avec ses atmosphères tantôt inquiétantes tantôt haineuses… Des structures alambiquées que l’on pourrait qualifier de progressives menées tambour battant par une session rythmique dominée par une batterie étourdissante… Et à la production, on retrouve Jacob Hansen qui en profite pour poser un solo sur "Ashes To Flesh".
Axamenta fait du black progressif et ce terme prend toute sa valeur à l’écoute de titres comme 'Ashes To Flesh' ou encore le fabuleux 'Threnody For An Endling' sur lequel Daniel Gildenlow pose ses magnifiques complaintes. Ses lignes de chant sont d’autant plus émouvantes et touchantes qu’elles contrastent avec la haine du chant black ambiant de Peter Meynckens lors d’un final tout en finesse digne des meilleurs titres de Pain of Salvation !
A ce titre, "Ever-Arch-][-Tech-Ture" est un passage obligé pour les fans absolus de Pain of Salvation à l’affût du moindre son gildenlowien ! Une pure merveille qui rayonne de mille feux au contact de la noirceur ambiante des titres black qui les encerclent et qui reprennent leur cours dès cette magnifique parenthèse fermée.
Ce mélange est une vraie réussite ; rien que pour cela, cette production vaut le détour !
En bref, un album hautement recommandable pour les blacks métalleux assoiffés de metal extrême symphonique qui s’acoquine avec le progressif et tous ceux qui n’ont pas froid aux oreilles en général… Mais également, à conseiller aux aficionados de Daniel Gildenlow prêts à de nouvelles expériences extrêmes… Les autres fuyez de peur avant que la noirceur vous touche et n’altère le jugement de vos chastes oreilles toujours en quête de sons chatoyants !