Fer de lance de la scène néo-métal -voire même métal française en général pourrait-on dire en essayant de ne pas froisser les âmes sensibles des « true-métalleux » - Watcha revient en 2005 avec ce 4e album marqué du sceau de la résurrection… Alors que nous avions laissé pour mort Sam, symbole du groupe, ce dernier renaît de ses cendres tel le Phenix -justement- revanchard vis-à-vis de notre société notamment dans « Sam 4 » rageur comme jamais…
Certains fans trouveront ce retour pour le moins tiré par les cheveux mais peut-on décemment imaginer un opus de Watcha sans un intermède dédié à Sam ? Et comment ne pas être enthousiaste à l’écoute de ce 4e volet si efficace de ses aventures ?
Efficace, voilà un terme qui sied particulièrement bien à des titres comme « La Guerre des Nerfs », « Y’a Plus de Message » ou encore « Plus Fort » avec son intermède rap, ses guitares finales funky et sur lesquelles le chant d’El Butcho fait une nouvelle fois merveille… Rarement un chanteur n’aura réussi à faire « groover » notre vocable si riche et chatoyant au demeurant mais si peu adapté au rock en général !
Seules ombres à ce tableau alléchant, les « ballades » indéniablement dédiées au plus large public (pour ‘midinettes’ diront les moins tolérants d’entre nous !). Si bien que les métalleux les moins vindicatifs bouderont ces plages à défaut de l’album en entier…
Oui, Watcha souffre de cette étiquette néo-métal si injustement dénigrée par le public métal pur et dur… Certes, un « L’Amour n’évite pas la mort », « Sauve-moi » ou encore « Un Jour » (qui a eu l’honneur d’être diffusé sur le canal hertzien) sont particulièrement mielleuses mais est-ce raison pour rejeter en bloc le groupe ?
Watcha fait tout simplement comme beaucoup d’autres groupes de métal à savoir alterne titres dits vulgairement ‘commerciaux’ et furieusement métal comme le prouve l’hommage vibrant à feue « Dimebag » démontrant encore s’il le fallait le côté heavy dur du groupe. Amorce du virage qui s’annoncera 2 ans plus tard ? Ceci est une autre histoire !
Non, vraiment pas de quoi crier à l’infamie, le seul bémol de ce « Phénix » étant le final constitué du dispensable délire « Wolf le Guerrier » et la reprise métal de « I Was Made for Loving You » de Kiss moins réussie que le terrible « And The Beat Goes On » des Whispers sur « Mutant ».