Cage fait partie de ces groupes qui prennent leur temps avant de sortir un nouvel album. « Hell Destroyer », 4ème album des américains, sort ainsi quatre années après leur précédente production « Darker than black ». Pour ceux qui ne connaitraient pas bien le groupe, rappelons qu’il s’est formé en 1992 du côté de San-Diego en Californie. Loin des idées grunge de cette époque, la musique de Cage s’est inscrite dans la tradition d’un power heavy métal très rentre dedans, fortement inspiré par Iron Maiden, Judas Priest ou Iced Earth. Et ce n’est sans jamais se détourner de ce style que cette formation relativement méconnue dans nos contrées a enchaîné les albums et à rencontré un certains succès en Allemagne.
Brisons le suspens, « Hell destroyer » ne changera pas la donne ! Cage n’a pas modifié sa recette d’un iota et propose toujours un son power heavy avec une forte coloration thrash. Il innove tout de même un peu en proposant un concept album sur près de 80 minutes avec plus de 20 titres et de nombreuses interludes, chose peu fréquente dans le genre pratiqué. Le sujet abordé n’a rien d’original et parle de l’humanité et sa destruction, de jésus jusqu’à l’apocalypse, et de l’invasion de la terre par des démons. Tout un programme…
L’essentiel se trouve donc être dans la musique et le groupe a de ce côté-là plus d’un argument à faire valoir. Son power métal est en effet d’une belle efficacité même si les influences se font encore largement sentir, particulièrement celle de Iced Earth et celle de Rob Halford (Judas Priest) au niveau du chant.
L’album commence ainsi de fort belle manière avec un « Hell destroyer » et un « I am the king » à la fois d’une rare puissance et très mélodiques, au chant extrêmement incisif. La suite s’avère moins convaincante avec des influences souvent un peu trop prononcées comme sur « Rise of the beast » et son break de guitare typiquement Maiden ou « Abomination » et « Born in blood » très proches du Iced Earth du milieu des années 90. En outre, Hell Destroyer est une réelle furie heavy et Cage ne relâche guère la pression tout au long des 80 minutes de l’album ce qui rend l’album assez difficile à digérer.
Heureusement, la fin de l’album permet de rester sur une note positive avec un « Fall Of The Angels » épique et ses chœurs efficaces ou les plus complexes« From death to legend » et « Fire and metal » de très bonne qualité ou encore le très bel hommage à King Diamond qui termine l’album.
Cage propose ainsi un bon album de power métal qui enchantera à coup sûr les fans du genre. La formation devra tout de même essayer de se détacher de ses influences si il ne veux pas être juste considéré comme un suiveur.