Coverslave est un groupe français pas comme les autres. Au vu de la pochette, un très grand nombre d’entre vous auront déjà trouvé sa particularité. Pour les autres dont la culture Heavy Metal s’arrête à Tokyo Hotel, il est donc bon de préciser que Coverslave est un tribute band du célèbre groupe Iron Maiden.
Formé en 1999, cette formation était à l’époque le premier groupe français du genre. Pour des raisons professionnelles, le groupe s’est mis entre parenthèses avant de renaître de ses cendres mi 2005 avec deux membres d’origine dont le chanteur, Stéphane Graziani. Et le succès fut immédiatement au rendez-vous et s’est vu grandir concert après concert, dont un au célèbre Ruskin Arms de Londres.
Il faut dire que le groupe parvient à merveille à reprendre la musique de Iron Maiden, tant vocalement que musicalement, ce qui n’est pas une tâche facile. Beaucoup s’y sont essayés dans divers disques hommages mais peu y sont parvenu de manière satisfaisante.
Pour montrer de quoi ils sont capables, les membres de ce groupe ont décidé de rentrer en studio pour enregistrer un mini CD de 6 reprises intitulé Killer Cuts From The Beast. Cette production paraît ainsi de manière professionnelle, et c’est une chose suffisamment rare pour être soulignée, les tribute bands devant généralement se contenter de prestations live ou de disques enregistrés en concert.
Pour plaire aux fans, tout bon tribute se doit de donner un intérêt à son entreprise, sans dénaturer l’œuvre. Killer Cuts From The Beast fait partie de cette catégorie. Coverslave arrive à ne pas parfaitement rendre la musique du groupe tout en apportant sa touche personnelle.
Au niveau du chant, Graziani réalise un travail remarquable en tout point en se plaçant à un niveau d’excellence rare. L’ex chanteur du groupe Kob n’a rien à envier à Bruce Dickinson et il parvient même parfois à l’égaler sur un titre comme Brave New World, de grande classe sur lequel son timbre légèrement plus grave fait merveille. Powerslave et Caught somewhere in time comportent quant à eux quelques petits arrangements qui diffèrent de l’original alors que Killers se fait très proche de l’original.
Le dernier point positif est qu’en 6 titres, le groupe balaye une grande partie de la carrière de Maiden, n’hésitant pas à se frotter à des titres plus récents tel Brave New World là ou pas mal de tribute band restent bloqués en 1988 et Seventh son of a seventh son.
Coverslave signe donc là un très bon disque de reprises, et se place aisément parmi les meilleurs du genre non seulement pour Iron Maiden mais pour les tributes band en général. Il est à préciser que le disque est vendu avec un deuxième disque comportant des extraits live qui permettent de se rendre compte du talent du groupe en concert.