Après un changement de style et ce que les fans appellent la "période Generation 13" durant laquelle le groupe s'est essayé, avec succès, à l'exercice ô combien difficile du concept-album, Saga renoue avec la tradition de ses premiers albums.
House Of Cards est donc un album tout ce qu'il y a de plus classique et le fan de la première heure sera enchanté de le découvrir. La production, tout d'abord, est quasi-parfaite, avec cette omni-présence des claviers qui sont la marque de fabrique de Saga. N'oublions pas en effet que mis à part Jim Gilmour dont c'est le rôle premier, les claviers sont également tenus par le chanteur Michael Sadler et le bassiste Jim Crichton. Ajoutons à cela le son de la batterie électronique de Steve Negus et vous aurez compris que ceux d'entre vous qui sont allergiques aux albums fortement électroniques doivent d'emblée passer leur chemin.
Du point de vue des compositions, l'accent est mis une fois de plus sur des mélodies qui font mouche, mises en valeur par la voix trop méconnue de Michael Sadler, qui se retiennent facilement et donnent envie d'y revenir. Mais comme toujours, ces mélodies sont placées dans un contexte propre à retenir l'attention de l'auditeur : les breaks sont nombreux, la guitare de Ian Crichton remplit parfaitement son rôle de soutien tandis que les solos, sans être démonstratifs à outrance, restent d'excellente qualité. Pas de lassitude, donc, à l'écoute de cet album, mais pas de surprise non plus : simplement une machine bien huilée et un style invariable.