Après son retour avec l’album "Back In The Ring", Vengeance bat le fer tant qu’il est chaud en nous proposant un live au titre surprenant de "Same Same … But Differen". Enregistré à l’occasion de leur tournée commune avec Axel Rudi Pell et Sinner, cet album est composé de 10 titres survolant de façon relativement équitable la discographie du groupe. Nous retrouvons ainsi troid titres de "We Have Ways To Make You Rock" (1986), autant de "Take It Or Leave It" (1987), deux titres de "Arabia" (1989) et enfin, deux titres du récent "Back In The Ring".
Bien qu’enregistré lors de différent concerts, cet album ne souffre pas de coupures inopportunes entre les morceaux. La production met le public très en avant et ce dernier réagit parfaitement aux sollicitations de Leon Goewie, l’énergique et communicatif chanteur. Par contre, le son de la caisse claire est parfois exaspérant.
Mais venons en maintenant aux 10 titres de cet album. Vengeance propose un bon hard-rock mélodique, efficace et pêchu. Le problème, c’est que dès les premiers accords du dynamique 'Take It Or Leave It', une question nous obsède : "N’aurai-je pas déjà entendu ça quelque part ?". Et les amateurs feront immédiatement le rapprochement avec Saxon. En effet, le stade de l’influence est largement dépassé et la voix de Leon Goewie, très proche de celle de Biff Byford n’arrange rien à l’affaire. Aucun des 10 titres n’échappe à la comparaison, même la reprise du 'Bad Boy For Love' de Rose Tattoo que les Hollandais arrivent, et c’est un comble, à faire sonner comme un morceau des maîtres de la NWOBHM. Seul le break de 'Back In The Ring' avec ses chœurs à la 'Dirty Deeds Done Dirt Cheap' d’AC/DC arrive à décrocher de l’omniprésence du gang de Barnsley. Malheureusement, cela ne dure que quelques secondes et la mise en place de ce passage est un peu hésitante. Pour le reste, il est impossible d’éviter ce constat. Que cela soit l’énervé 'No Mercy' ou le plus heavy 'Arabia', ou pire encore, sur l’intro de 'May Heaven Strike Me Down' ou des titres tels que 'Dream World' ou 'Rock’n’Roll Shower', l’ombre imposante de la bande de Biff occulte la qualité pourtant évidente des morceaux.
Alors bien-sûr, "Same Same… But Different" est un très bon live, et permet de passer un bon moment, mais pour ma part, je vais de ce pas m’écouter un petit "The Eagle Has Landed", car rien ne vaut l’original.