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Ca y est, ils l’ont fait ! Je veux parler bien entendu d’une reprise de Yes... Depuis le temps qu’ils essayaient de se rapprocher de leur modèle ; déjà qu’ils avaient débauché Roger Dean pour faire la pochette de leur précédent album alors vous pensez bien qu’ils n’allaient pas s’arrêter là.
Non content, de s’être plié à l’exercice de la reprise, le plus « symphonico-Yessien » des groupes actuels de rock progressif a eu l’audace en plus d’inviter Jon Anderson, la voix de Yes, sur son nouvel album. Est-ce que cela valait le coup ? La réponse est oui parce que ce qui se détache clairement sur « Culture of ascent », c’est bien la magnifique reprise de « South side of the sky » (chantée divinement par Susan Bogdanowicz) et la composition originale « Life by the light » dans lesquelles on peut entendre les belles vocalises de Monsieur Anderson. Le reste s’avère beaucoup moins passionnant, non pas que Glass Hammer ait tellement changé de style, mais plutôt qu’il aurait tendance à se répéter et sérieusement lasser l’auditeur sur la longueur. En témoigne l’interminable « Into thin air » de 19 minutes, le genre de morceau typique que l’on a tendance à n’écouter qu’une fois et à oublier rapidement à cause de son manque de mélodies fortes.
Cela est d’autant plus dommage que l’album se termine sur un morceau plutôt réussi, avec un beau thème joué au violoncelle, qui prouve que les américains ont du savoir faire dans le domaine du rock symphonique.
Disons que ce nouvel album n’apporte pas grand chose à la discographie de Glass Hammer malgré quelques moments plaisants et attendons de voir ce que le groupe va nous proposer ensuite. Pour ma part et en raison de leurs travaux précédents, je pense (et espère) que Steve Babb et Fred Schendel n’ont pas encore dit leur dernier mot.
Plus d'information sur
http://www.glasshammer.com
LISTE DES PISTES:
01. South side of the sky 02. Sun song 03. Life by light 04. Ember without name 05. Into thin air 06. Rest
FORMATION:
Carl Groves: Chant David Wallimann: Guitares Fred Schendel: Claviers Matt Mendians: Batterie Steve Babb: Basse Susie Bogdanowicz: Chant The Adonia String Trio: violon, alto, violoncelle
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(1) AVIS DES LECTEURS
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Je suis toujours surpris des avis sévères qui sont infligés à Glass Hammer tout au long de leur discographie, principalement dus au fait qu'ils sont (effectivement) très inspirés de YES. Mais en quoi cela est-il si négatif ? Je trouve la démarche assez injuste, et pour tout dire, très partiale. A mon sens, il faut totalement faire abstraction de cet aspect. La musique dispensée est bonne et c'est tout ce qui compte. Il n'y a aucune facilité ni complaisance de leur part, d'autant qu'il ne s'agit ni d'une pâle copie, ni d'un pur clonage à la façon de The Watch pour Genesis.
Ce 9ème volet est un concept-album basé sur la terrible période du 10 au 11 mai 1996 sur le Mt Everest, qui verra la disparition de 8 alpinistes. Un triste record qui aura longtemps marqué les esprits. Il s'en suivra 3 films et le récit du survivant Jon Krakauer (livre "Into Thin Air"), qui sert de base ici.
C'est un bel exemple de ce que Glass Hammer sait parfaitement faire, tant en terme d'écriture qu'au niveau de l'exécution. On perçoit le haut niveau d'investissement qui est apporté à la réalisation. Pour un fan de YES, ça fait toujours plaisir de retrouver des nappes de clavier fines et légères qui soutiennent chaque titre, ou bien cette basse de Steve Babb, virtuose, omniprésente, qui pousse la mélodie et structure chaque chanson avec une énergie remarquable. Cet album se dinstigue des précédents par un peu plus de subtilité dans la variété des sons et dans la production, plus précise et donnant un meilleur équilibre entre les différents instruments. Et ils sont pourtant nombreux, tout autant que les participants à ce travail, ce qui par certains aspects donne à cet album un petit côté "musique classique", en tout cas une certaine classe.
Premier choc, l'incomparable reprise de "South Side of the Sky" de YES, évidemment très opportun pour évoquer la haute montagne. Chanson finement arrangée, magnifiquement interprété par une Susie Bogdanowicz au chant très délicat, et qui évite l'écueil de vouloir coller à la voix et aux intonations de Jon Anderson.
Ce dernier est invité et participe à "Life by Light" sur cet album (et South Side bien entendu), ce qui au passage est une belle caution du travail du groupe. On remarque aussi la soigneuse retenue de celui-ci, sur les deux titres auxquels il participe, ce qui permet de ne pas trop "marquer" l'album de sa présence. Rien que pour cette reprise, l'album vaut le coup d'être acquis.
Les autres compositions ne sont pas en reste, avec chacune un caractère fort, adapté à la narration glacante. S'il est vrai que certaines pourraient émaner du groupe célèbre qui les inspire, il n'en reste pas moins qu'ils sont capables de motiver des écoutes répétées sans lasser. Avec deux titres de plus de 15 minutes et deux autres de plus de 9 minutes, cet opus offre tout ce que le rock progressif de l'époque bénie peut fournir en émotions. Une conception des thèmes de guitares très profonde, des voix sublimes travaillées au cordeau, de la complexité, des variations de mouvements riches et nombreuses. Tout est fait pour vous immerger dans le récit d'une aventure rude et cruelle. A ce propos, une écoute attentive des paroles est un plus tout à fait sensible.
J'ai remarqué des accents de Genesis, mais surtout de Big Big Train très perceptibles parfois, ce qui pose un contrepoint bienvenu au sujet des reproches qu'on leur fait trop systématiquement. Cela se sent, parfois dans "Ember Without Name" (notamment les interventions du violon), nettement dans "Into Thin Air" (vocalises qui font penser à feu David Longdon) et dans le dernier titre, magnifique envolée en tonalités mineures de 6 minutes et demi au final somptueux.
Donc, si vous aimez le prog, une musique très bien écrite, somptueusement jouée, avec une richesse d'instruments remarquable, avec des influences variées qui servent de tremplin à une création néanmoins complètement originale, avec en plus un thème abordé intéressant et grave, et si vous avez 70 minutes de libre devant vous, n'hésitez pas, ce serait dommage de louper ça !
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LECTEURS:
3.8/5 (4 avis)
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STAFF:
3/5 (3 avis)
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