Ca y est, ils l’ont fait ! Je veux parler bien entendu d’une reprise de Yes... Depuis le temps qu’ils essayaient de se rapprocher de leur modèle ; déjà qu’ils avaient débauché Roger Dean pour faire la pochette de leur précédent album alors vous pensez bien qu’ils n’allaient pas s’arrêter là.
Non content, de s’être plié à l’exercice de la reprise, le plus « symphonico-Yessien » des groupes actuels de rock progressif a eu l’audace en plus d’inviter Jon Anderson, la voix de Yes, sur son nouvel album. Est-ce que cela valait le coup ? La réponse est oui parce que ce qui se détache clairement sur « Culture of ascent », c’est bien la magnifique reprise de « South side of the sky » (chantée divinement par Susan Bogdanowicz) et la composition originale « Life by the light » dans lesquelles on peut entendre les belles vocalises de Monsieur Anderson. Le reste s’avère beaucoup moins passionnant, non pas que Glass Hammer ait tellement changé de style, mais plutôt qu’il aurait tendance à se répéter et sérieusement lasser l’auditeur sur la longueur. En témoigne l’interminable « Into thin air » de 19 minutes, le genre de morceau typique que l’on a tendance à n’écouter qu’une fois et à oublier rapidement à cause de son manque de mélodies fortes.
Cela est d’autant plus dommage que l’album se termine sur un morceau plutôt réussi, avec un beau thème joué au violoncelle, qui prouve que les américains ont du savoir faire dans le domaine du rock symphonique.
Disons que ce nouvel album n’apporte pas grand chose à la discographie de Glass Hammer malgré quelques moments plaisants et attendons de voir ce que le groupe va nous proposer ensuite. Pour ma part et en raison de leurs travaux précédents, je pense (et espère) que Steve Babb et Fred Schendel n’ont pas encore dit leur dernier mot.