Depuis ses débuts, DT ne réalise pas un nouvel album identique au précédent. Et ce « Falling Into Infinity » ne déroge pas à la règle.
Cependant le tournant réalisé sur cet opus n'est pas des plus flatteurs puisqu'il est considéré comme le plus commercial des albums de DT. Plusieurs chansons sont même passées sur le petit écran en clip comme 'Hollow years'. Et malheureusement, ce que l'on considère comme commercial a tendance dans le milieu progressif à être mis de coté sans jugement ni objectivité. DT a-il donc perdu son identité en tombant dans la facilité ?
Bien entendu, il n'en est rien. Du début à la fin, la touche si personnelle qui a fait de cette formation une référence, est bien présente. Mais il est vrai que certains aspects habituels ont été gommés. Les parties agressives et dissonantes ont quasiment disparu tout comme les solos interminables généralement situés au milieu des compositions. L'exemple parfait est la fabuleuse 'Hell's Kitchen' qui aurait du être placé en plein milieu d'un morceau et qui se retrouve en tant que piste à part entière.
La part belle est ainsi laissée au chant, qui semble bien moins aigü et moins recherché. Techniquement ces changements donnent un album moins complexe et donc beaucoup plus fluide. Que les amateurs se rassurent, tous les solos n'ont pas disparus et se trouvent même être parfois plus harmonieux que jamais.
Malgré son étiquette 'commerciale' qui lui colle à la peau, « Falling Into Infinity » est un excellent album et présente une fois de plus DT sous un autre jour, plus rock, plus ouvert, plus accessible. Il s'avère à mon avis idéal pour débuter une culture Dtesque. Pas trop expérimental comme Awake, ni trop technique comme Images & Words, ni trop bon comme Scenes From A Memory.