Bloodlights est le nouveau projet du fondateur de Gluecifer (peu connu en France) groupe qui sonna le glas en 2005. Ce fondateur en question se fait appeler "Captain Poon" et justifie le nom du groupe par les flashs ressentis après une consommation excessive de produits... disons pas très clairs.
Cette brève entrée en matière en dit long sur la philosophie des musiciens et leur volonté de toucher les hautes sphères de l'intellect... Il ne faut donc rien voir de prétentieux ou de suffisant dans la musique proposée par ce jeune groupe, dont la seule ambition est de s'amuser, et par extension, amuser la galerie.
Pour ce faire, ils nous proposent un Punk Rock mélodique et relativement simpliste, non avant-gardiste (pas d'extravagances musicales) et très référencé.
La sauce, comme souvent dans ce genre musical, prend plutôt bien, mais à moins d'être fan du style, elle a le gros défaut de lasser au bout de trois titres.
C'est bien évidemment la basse qui bénéficie des faveurs du mixage, afin de donner le ton au reste du groupe. Très présente, elle monopolise parfois l'univers sonore d'un titre au rique de le vider de son essence. Mais avec l'ex-guitariste de Monster Magnet, Phil Caivano, aux commandes on peut être rassuré sur la qualité du mixage.
Les solis quant à eux sont brefs, voire inutiles, remplissant à peine le rôle de carburant pour alimenter les compositions ou leur donner du tonus. La seule exception serait à concéder à "Addiction", titre le plus speed et entraînant de la galette. Heureusement, quelques refrains aux mélodies faciles permettent à l'album de conserver une once d'homogenéité et d'intérêt. C'est par exemple le cas de "Where the stars don't shine" et "Bullshit on your mind" respectivement premier et quatrième titre de l'album.
Cependant rien d'extraordinaire ne ressort de ce premier album, et une écoute aussi attentive soit-elle, n'en dira pas plus long qu'une écoute en fond sonore, noyée dans le chahut d'une fête entre amis. Ce qui surprend généralement le plus dans ce style, c'est l'énergie déployée sur scène par chaque musicien en live ; gageons que si le studio ne les met pas vraiment en valeur faute d'originalité, l'épreuve de la scène doit sûrement transformer ce groupe en vaste défouloir collectif ! Rendez vous en live, donc...