ARTISTE:

AEGIS INTEGER

(ETATS UNIS)
TITRE:

SAND TIMER

(2007)
LABEL:

AUTOPRODUCTION

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Expérimental, Planant, Planant
""
EL_BIA (31.12.2007)  
5/5
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Aegis Integer, vous connaissez ? Non !? Et bien rassurez vous, vous n’êtes pas inculte, ou du moins pas pour le moment, car il s’agit là du tout premier album de cette formation californienne ! Néanmoins, je vous conseille vivement de bien retenir ce nom si vous ne souhaitez pas passer pour un profane la prochaine fois que vous entendrez parler de ces trois maestros du Rock Progressif… En effet, avec ce « Sand Timer » tout frais sorti du mois de septembre 2007, Aegis Integer vient de frapper très fort, et même très très fort pour un premier album majestueux à l’originalité propre et au style bien marqué.

En bref, la musique d’Aegis Integer se situe à mi-chemin entre du Tool pour ses morceaux torturés et métalliques soignés, du Marillion pour ses tendres mélodies et ses effets de guitares subjuguant toujours placés au bon endroit, et du Mars Volta pour son grain de folie et sa technicité impressionnante… Aegis Integer offre des morceaux progressifs d’une qualité rare, à la structure concordante et aux riffs tous plus passionnants les uns que les autres, empêchant l’auditeur de perdre le fil conducteur des ces titres aux allures de voyages vers des contrées lointaines.

Pour être plus précis, chaque instrument est doté d’un style de jeu propre, faisant ressortir une âme et une forte personnalité permettant au groupe de se démarquer nettement de toute autre formation progressive. Ainsi, la basse, pierre angulaire de cette galette, rugit d’une manière assez inédite avec un son assez distendu prenant aux tripes et raisonnant au plus profond de nos entrailles. La guitare de Danny Badorine, comme sur un Marillion, donne le ton, l’ambiance, et l’âme de la musique avec ses divers effets et ses riffs tous aussi transcendants les uns que les autres, chaque note étant recherchée afin de produire le maximum de sensations chez l’auditeur. Le clavier/piano contribue aussi grandement à l’ambiance inédite produite. Quant à la batterie, le jeu complexe et la rythmique soutenue de David Blanchard méritent le plus grand respect. Enfin, concernant tout de même un des instruments les plus importants, à savoir le chant, J. K. Norris (qui est également à la basse) se voit doté d’un timbre qui n’a rien à envier aux meilleurs vocalistes du Prog : voix juste et posée, toujours claire et nuancée, prenant le ton adéquat sur chaque type de riff, avec laquelle Norris arrive à transmettre de nombreuses émotions. A noter que sa voix peut s’apparenter à celle de Cedric Zavala de The Mars Volta ou encore Maynard James Keenan de Tool…

« Sand Timer » est si riche qu’il est bien difficile de pouvoir le décrire en profondeur, mais son aboutissement est tel qu’un descriptif, aussi maigre soit-il au regard de la bête, s’impose. Ainsi, il est tout d’abord possible d'identifier deux types de morceaux : les « transitifs », finement interprétés et dotés d’un intérêt propre, mais assez courts, et les « grosses pointures progressives », épiques, riches, originales, et gorgées de secrets qu’il vous faudra percer.

L’album commence par le pesant et intrigant « Ourobouros », morceau prog le plus long du haut de ses 11 minutes et quelques, avec ses accords plaqués au piano assortis de quelques notes de guitare sur l’intro. La voix au loin se fait tendre et émotive, doublée d’un effet d’écho assez troublant. Arrive ensuite la montée en puissance et le déchainement de la guitare électrique pour retomber plus tard dans un monstrueux break où la basse se fait reine, et où la guitare prend ensuite les devants de la scène pour un solo des plus convaincants. Ainsi se déroule ce titre qu’il faut avoir écouté plusieurs fois afin d’en saisir les plus évidentes subtilités. A noter également le passage instrumental déchainé sur la fin où les accords de guitare saturée ainsi que la basse destructrice s’en donnent à cœur joie.

« Mirrors And Hallways » est une autre grosse pièce de l’album, débutant sur un couplet calme et planant des plus envoûtants, dans laquelle les arpèges de guitare clean renforcent l’émotion produite par un chant d’une pureté admirable. Le refrain atmosphérique fait vibrer l’auditeur de par sa puissance et sa profondeur… Refrain ponctué par un break monumental reprenant sur un couplet toujours plus transcendant. Les divers effets parsemant la musique sont saisissants, et le riff de guitare final rappelle « The Invisble Man » de Marillion… Sublime !

Vient ensuite la très douce instrumentale au piano « Caressing The Silence », qui enchaîne sur LE morceau de l’album qui est, selon moi (et cela entre dans des considérations biens subjectives, je l’avoue), un véritable chef-d’œuvre : j’ai nommé « Liminal Passage ». Sur un début de basse vibrante et majestueuse, la progression se fait nette et précise, avec l’arrivée au fur et à mesure de quelques notes de guitares venant enrichir la musique, chacune d’elles accompagnant l’ensemble de la meilleure manière… Deux couplets, deux refrains, et voici un fabuleux solo de guitare satu, calme mais saisissant, qui vient nous caresser les tympans avant de laisser place aux lueurs de basses saupoudrées de notes enchanteresses servies par Danny Badorine. Sans oublier cette reprise monstrueuse à la basse précédée de ces quelques roulements de caisse claire, où J.K. Norris nous chuchote « Understanding… who we are ». Fascinant. Et la montée en puissance finale caractérisée par ces notes enchainées à la guitare dignes de Riverside, concluant le titre de la plus belle des manières !

On terminera avec le morceau final, « Astral Peak », le véritable dernier titre n’étant présent que pour faire office d’outro avec ses crépitements de flamme. « Astral Peak » est une nouvelle démonstration de cette recette miracle caractéristique d’Aegis Integer, si particulière et personnelle à la fois : un mélange de technique et de mélodie, le tout mis en scène avec cette flamme plus vivante que jamais et qui fait toute l’originalité du groupe.

Ainsi, si vous ne l’avez toujours pas fait, je vous invite vivement à cliquer sur le lien Myspace en bas de page afin de poser une oreille sur ce pilier du Prog. Car oui, Aegis Integer signe ici un chef d’œuvre du Rock Progressif, et s’impose comme étant désormais un acteur majeur, tout comme l’avait fait Riverside à l’époque. « Sand Timer » est donc, vous l’aurez compris, un indispensable !


Plus d'information sur http://www.aegisinteger.com/





LISTE DES PISTES:
01. Ouroboros
02. 8 Of Diamonds
03. Mirrors & Hallways
04. Caressing The Silence
05. Liminal Passage
06. Leafless
07. Astral Peak
08. All Is One

FORMATION:
Danny Badorine: Guitares / Effects, back-up vocals
David Blanchard: Claviers / Batterie / back-up vocals
J. K. Norris: Chant / Basse / Piano, Hand Drums
   
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