ARTISTE:

MECHANICAL POET

(RUSSIE)
TITRE:

WHO DID IT TO MICHELLE WATERS ?

(2007)
LABEL:

CD-MAXIMUM

GENRE:

HEAVY METAL

TAGS:
Concept-album, Punk, Symphonique
""
MEGADAVE (28.12.2007)  
3/5
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Mechanical Poët est un groupe russe qui s’est particulièrement illustré en 2004 avec leur très remarqué ‘Woodland Prattlers’ : un étonnant cocktail agrémenté d’une bonne dose de métal progressif survitaminé, des alternances entre passages mélancoliques, festifs, folkloriques, musclés, avec une signature vocale affirmée, le tout lié avec une sauce très spéciale d’instrumentations symphoniques créant des ambiances poétiques, féeriques, parfois ‘cartoonesques’ (tantôt du genre Walt Dysney, tantôt du genre Tex Avery, l’univers de Tim Burton n’est pas loin non plus). Après un tel ovni, on attendait la suite avec une certaine impatience !

Trois ans après cet effort remarqué et quelques profonds remaniements de line-up, le groupe sort en début d’année 2007 ‘Creepy Tales For Freaky Children’. Ce n’est que quelques mois après que paraît donc ce ‘Who Did It To Michelle Waters?’. Pourquoi une telle rapidité ? En fait, le dernier album n’est pas totalement étranger à l’avant dernier. Il en constitue un prolongement car on y retrouve certains des titres qui avaient été enregistrés quelques mois auparavant ainsi qu’un titre de ‘Woodland Prattlers’ joué en live. Dès lors, facile d’être productif si une partie de la production correspond à de la réédition d’ancien matériel…

Autre particularité de cet album, c’est un double album. Le premier volume s’intitule ‘Music From And Inspired By The Original Sad Story’ et le second volume est sobrement et explicitement intitulé ‘Original Score’. D’un côté l’histoire du film et de l’autre la musique du film, c’est en quelque sorte le concept en bref… En effet, le second disque n’est composé que de musique orchestrale et symphonique créant des ambiances à la manière d’une banale musique de film. Cette partie ne présente que peu d’intérêt tant le contenu est réellement soporifique !

Comme dans chacun de leurs albums, un lien est construit entre l’histoire qui sert de support, la musique et l’artwork qui respecte à chaque fois une charte graphique utilisant très habilement l’univers de la bande dessinée. L’histoire centrale y est souvent noire et dramatique, soutenue par des ambiances musicales sombres. Ce concept est ici poussé un peu plus loin avec ce second CD de l’album qui développe cette enveloppe musicale qui doit sûrement trouver tout son sens dans la lecture du booklet (que je n’ai pas sous la main).

Intéressons-nous donc plus particulièrement à la première galette, à la fois dans la continuité et la rupture par rapport au ‘Woodland Prattlers’. Continuité, au travers d’une multitude d’éléments caractéristiques du groupe : le son, les passages orchestraux, le concept construit autour d’une histoire, l’artwork en bande dessinée… Rupture aussi, car le fait est que le style musical s’est quelque peu édulcoré, vulgarisé, réduit pour prendre la forme d’un simple heavy métal, hard rock lorgnant sur le punk rock avec quelques mineures touches d’originalité.

Parmi les treize titres de l’album, trois proviennent donc du précédent album : ‘Bubble Bath’, ‘A Rose For Michelle’ et ‘The Afterguide’, et ‘Strayed Moppet’ est une version live du titre de l’album ‘Woodland Prattlers’. Comme à leur habitude, l’introduction se veut calme, nous plongeant suavement et profondément dans une ambiance de douceur pour mieux nous en sortir à grand coup de riffs saignants. ‘Nice Place For A Sad Story’ plante ainsi bien le décor de ce que sera la majorité de l’album : une bonne rythmique musclée, couplée à un refrain accrocheur et agrémentée de claviers et sonorités propres à l’univers du groupe. ‘Snow White’ est du même acabit : un heavy métal assez simpliste construit autour d’un refrain répétitif très accessible. Pas grand-chose de progressif…

‘Red Road In Purple Haze’ lorgne davantage vers le punk avec une double pédale qui se fait plaisir. ‘Sonny On His Way’ possède aussi un petit côté punk rock. Le reste des titres reprend les mêmes formules avec visiblement un souci d’accessibilité de la musique et des lignes vocales (on notera aussi que la majorité des titres sont très courts).

L’album est par ailleurs entrecoupé de quelque interludes symphoniques du même genre que ceux que l’on trouve sur la deuxième galette : ‘Your Hate Is Like A Poison Apple’, ‘You’re Gone With My Heart’, ‘Someday Wee’ll Meet I Hope’.

La recette Mechanical Poët a finalement perdu pas mal de sa saveur à mon goût. Dommage, l’originalité qui caractérisait la musique de ce groupe s’est dissoute dans une formule plus standardisée (plus commerciale peut-être). On ne retrouve pas la magie de ‘Woodland Prattlers’ mais les adeptes du groupe y retrouveront beaucoup d’ingrédients ayant fait leur réputation. A vous de voir !


Plus d'information sur http://www.mechanicalpoet.net/



GROUPES PROCHES:
-


LISTE DES PISTES:
01. Cd1 "who Did It?" - 1:30
02. Cd1 Nice Place For A Sad Story - 2:53
03. Cd1 Snow White - 4:23
04. Cd1 Red Road In Purple Haze - 3:31
05. Cd1 "your Hate Is Like A Poison Apple" - 2:26
06. Cd1 Bubble Bath - 3:17
07. Cd1 Pit Muses Have No Pity - 4:29
08. Cd1 A Rose For Michelle - 3:31
09. Cd1 "you're Gone With My Heart" - 2:04
10. Cd1 The Afterguide - 4:30
11. Cd1 Sonny On His Way - 3:55
12. Cd1 "someday We'll Meet...i Hope" - 3:10
13. Cd1 Strayed Moppet (live @ Ct4fc Presentation) Bonus Track - 3:45
14. Cd2 The Opening - 3:37
15. Cd2 When Love Comes - 3:30
16. Cd2 Kisses In The Rain - 3:06
17. Cd2 The Ball - 3:32
18. Cd2 Stealing The Car / The Night Ride - 2:58
19. Cd2 Life's Not Fair(ytale) - 3:16
20. Cd2 Yellow Roses - 3:18
21. Cd2 The Long Long Way - 3:29
22. Cd2 Someday We'll Meet...i Hope - 3:09
23. Cd2 A Letter From Imp - 3:13

FORMATION:
Daniel Zacharenkov: Basse
Jerry Lenin: Chant
Lex Plotnikoff: Guitares
Vladimir Ermakoff: Batterie
   
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