Quelques petits mois après la sortie de leur premier album ’’Tides’’, qui au demeurant était un album mélodiquement fort intéressant, voici que déboule sur nos platines pas encore remises des débordements festifs de fin d’année (pensez donc, ’’La danse des canards’’, ’’A la queue leu leu’’ et ’’Viens boire un pt’it coup à la maison’’, ça laisse des traces gastriques !...), ’’Blind Fire’’ le second opus de LEVERAGE, groupe finlandais de Métal Mélodique.
Un point de repère supplémentaire pour vous aider dans vos velléités d’achat de cette œuvre, le chanteur ne sort pas de nulle part, c’est en effet le frontman de BROTHER FIRETRIBE, groupe de Hard FM (tendance 80’s) du guitariste de NIGHTWISH Emppu Vuorinen (écoutez le fort recommandable ’’False Metal’’ sorti l’été 2006). Son nom est Pekka Heino et sa voix, qui colle parfaitement avec les styles défendus, est, à n’en pas douter, un des atouts de la formation qui nous intéresse aujourd’hui.
Il saute aux oreilles très rapidement que ’’Blind Fire’’ est bien le petit frère de ’’Tides’’. La démarche est en effet la même : du Métal, de la mélodie, bref, du Métal Mélodique. LEVERAGE ne déborde pas d’originalité, concept de nos jours qui, au vu du nombre orgiaque de productions, frôle l’utopie, mais son boulot, il le fait sérieusement et la recette fonctionne toujours.
Ingrédients :
1 chanteur avec une voix chaleureuse
1 guitariste rythmique avec du plomb dans les doigts
1 soliste mélodiquement inspiré
1 bassiste assurant l’assise rythmique
1 clavier discret mais enjoliveur
1 batteur marteleur
Recette (librement inspirée de celle de la poularde aux écrevisses) :
Salez de mélodies accrocheuses et poivrez de riff « rentre-dedans », ce généreusement, les dix morceaux de Métal à votre disposition. Dans une grosse caisse (de batterie bien entendu), faites chauffer deux cuillerées à soupe de soli enlevés et une noix de synthé de soutien. Déposez y les morceaux de Métal et faites-les bien dorer de chaque coté. Couvrez la grosse caisse et laissez mijoter à feu doux pendant 53’01. Puis réservez au chaud.
Laissez fondre une noisette de mid-tempo dans une cymbale (de batterie évidemment) et faites y revenir une mélodie bien mémorisable, ajoutez des synthés (’’Don’t touch the sun’’) ou une mélodie (’’Heart of Darkness’’) « à la MAGNUM », une lichée d’emphase « à la RAINBOW » et laissez-la doucement blondir. Versez alors le titre speed et augmentez le feu. Dès qu'il rougit, salez de claviers Stratovariusien et poivrez de soli Blackmorien (’’ Run down the Hill’’), puis versez le refrain Magnumien de ’’Mister Universe’’ et son bouillon goûtu de guitares flamboyantes. Couvrez et laissez bouillonner.
Broyez les oreilles des auditeurs en vous aidant d'un pilon guitare/basse/batterie façon MASTERPLAN en incorporant quelques grammes de solo « façon Ritchie » (’’Sentenced’’ et ’’Hellhorn’’). Versez aussitôt cette épatante mixture dans le jus de cuisson de la grosse caisse et portez à ébullition. Otez celle-ci du feu, couvrez et laissez infuser quelques instants. Battez le mélange obtenu avec un balai (de batterie of course).
A découvert, faites réduire cette sauce en y ajoutant un slow traditionnel (’’Learn to Live’’). Hors du feu, ajoutez un verre d’une bonne bouteille de Rainbow des années 80 (’’Stormchild’’, ’’Shadow in the Rain’’). Remuez avec une mailloche (de batterie forcément) en bois et ajoutez un soupçon de TEN (’’King of the Night’’) sans cesser de tourner.
Nappez vos dix morceaux de cette délectable production.
Servez à fort volume sonore avec une chro bien fraîche (de Musicwaves bien entendu !).