L’écoute de ce “Live in Budapest” pose une question intéressante : est-ce une bonne méthode de prendre connaissance d’un groupe par l’intermédiaire d’un album en public ? Malgré mon intérêt pour le néo-prog, je n’avais pas eu de contact avec la musique des Hollandais de Flamborough Head. Ce groupe a sorti à ce jour cinq albums studio honorablement reconnus, et reprend dans ce “Budapest” des titres issus de sa discographie récente, en fait des deux derniers albums que le line-up actuel a enregistrés : “Tales of Imperfection” et “One for the Crow”.
Le live est un moyen commode d’écouter une compil de titres d’un groupe et par là, d’en apprécier l’atmosphère. Cela peut donc être considéré comme une bonne introduction, même si ici, seuls les deux derniers albums sont repris.
Les influences caméliennes sont particulièrement évidentes tout au long de l’écoute. Un parfum de “Snow Goose” ou de “Rain Dances” flotte sur les longues parties instrumentales et la fluidité du propos ne se dément jamais, conférant à l’ensemble un côté très agréable quoique légèrement rétro.
D'un autre côté, il y a des groupes et des œuvres qui passent plus ou moins bien l’épreuve de la scène, ou pire, de l’enregistrement live, qui gomme encore davantage les reliefs. La musique de FH ne possède pas de toute évidence la puissance scénique qui vous empoigne sous le plexus, mais au contraire une sensibilité qui s’épanouit plus dans l’ambiance feutrée des studios. La captation de la performance est ici tout à fait honorable, face à un public discret et attentif. Pas de débordement scénique et peu de différence par rapport à une ambiance studio, très peu de communication vers le public également. Autant dire que la magie du direct n’est que très peu présente dans ce “Budapest”.
On pourrait penser que mon jugement est très négatif sur “Live in Budapest”. Je dirais au contraire que l’écoute de cet album permet de découvrir les grandes qualités de composition de Flamborough Head, et donne une sérieuse envie de se pencher sur sa discographie studio. L’acquisition de l’album parait plus réservée aux fans voulant compléter leur collection ...