L'album qui donna son nom au groupe est un disque de légende. Certains prétendent qu'il est le premier véritable disque de prog'. Ce serait occulter l'importance d'autres albums (majeurs) d'autres groupes (mineurs), mais on doit reconnaître à "In the court of the crimson king" une place d'honneur dans la fondation du mouvement progressiste.
Portant déjà en germe des musiciens à l'avenir glorieux (Greg Lake futur ELP, Ian McDonald futur soliste, et bien sûr Robert Fripp), le premier album du Crimso est une incroyable déferlante. Pour un premier album, le coup est plus que réussi. Le fameux "21st century schizoid man", seul morceau à survivre sur scène dans les 30 années de carrière du groupe, est la seule chanson "hard" de l'album. Le reste est tout en délicatesse, tout en morceaux grooves et riches en sonorités uniques, dans l'ensemble presque médiéval. "I talk to the wind" est une hymne au prog', "Epitaph" un morceau fondateur du rite solennel musical, et le morceau-titre est une chanson unique à multiples tiroirs pleins de trésors.
Inutile de s'étendre sur le sujet : ce disque est l'une des références du prog', un disque que tout amateur un tant soit peu sérieux se doit de posséder.