ARTISTE:

CLUSTER

(FRANCE)
TITRE:

SOCIÉTARIUM

(2007)
LABEL:

AUTOPRODUCTION

GENRE:

HARD ROCK MELODIQUE

TAGS:
FM
"Cluster apparait avec ce "Sociétarium" tel un boulet de canon dans le ciel français !"
LYNOTT (23.01.2008)  
4/5
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A tous ceux qui ont, depuis le 9 juillet 2006, rangé les drapeaux, usé leur perfecto à raser les édifices, fait la grève des pizzas, décroché de leurs murs de chambre les photos de Monica Bellucci, cessé d’acheter des graines (fourrées aux vers) à leur coq, vous pouvez relever la tête, bomber à nouveau le torse et surtout, recommencer à parler musique avec votre correspondante suédoise sans craindre la panne lorsqu’elle vous susurrera à l’oreille « …et chez toi, mon Bidochon adoré, t’as quoi comme groupe de Hard Rock qui l’fait ?... » (notez la rime habile).

Parce que franchement les gars, depuis les glorieuses années 80 où les formations françaises de Métal étaient aussi nombreuses que les amants au compteur de la future Première Dame de France (attention, ne pas lire cette phrase à haute voix, les snipers ne sont sans doute pas loin…), c’est plutôt la dèche ces derniers temps.
Bon d’accord, il y a Manigance et Malédiction qui font du bon boulot et ont attiré récemment notre attention franchouillarde, mais bon, deux hirondelles, ça ne fait pas le printemps !...Scrutez bien l’horizon et regardez ce qui approche… « Un oiseau, non ! Une fusée, non ! Un oiseau, une fusée ou un avion, non, non ! C’est SuperDupont ! »...Même pas ! (je tiens à remercier ici l’Orchestre du Splendid qui m’a prêté sympathiquement ces merveilleux vers – non pas ceux du coq, restez attentifs s’il vous plaît).Ce qui nous arrive, tel une sorte de messie hexagonal, c’est CLUSTER Mesdames et Messieurs ! Ils sont trois, ils sont du 95 et ils méritent votre chauvine attention métallique assoupie.

Un trio donc, que d’aucun compare de ce fait à STOCKS. En fait on peut, au détour des dix titres qu’il propose, penser tour à tour à MANIGANCE, à VANDEN PLAS, à AC/DC, à MOTORHEAD, à SORTILEGE, à Renaud HANDSON, à BLACK SABBATH, à VULCAIN…bref rien de précis, ce qui, si on y réfléchit bien, n’est pas un si mauvais signe que ça, au moins, on ne les accusera pas de ne pas avoir digéré telle ou telle influence. Ils font du CLUSTER point barre et ça, pour un premier album d’un groupe français, ça l’fait (elle est contente la scandinave ?).

Allez, c’est parti, revue de détail de la bête ! On démarre avec Comme Avant et son entrée riffée limite SABBATH qui annonce le couplet un tantinet classique…puis vient le refrain et alors là, on commence déjà à se dire qu’on tient peut être un truc sympa. La voix est mélodieuse et on se prend à fredonner, rapidement et avec entrain, les textes qui traitent des effets de la réussite sociale sur la personnalité…le solo déboule alors, c’est court, fulgurant mais limpide et accrocheur …le refrain s’invite à nouveau et là, on sait d’ors et déjà qu’on y reviendra.

Biker débarque alors, comme le titre le laissait entendre, ça va vite, ça ne se pose pas de questions et ça dépote. Une chanson un peu trop brut de décoffrage, on pense à MOTORHEAD férocement, pardon, forcément.

Allez, on passe sans rancune à Fini qui n’a rien à voir. On s’est fait une petite frayeur avec le morceau précédent en se disant que l’impact mélodieux du premier titre était une façade…raté !...Ce troisième titre nous assène couplets, refrains et solo tubesques. C’est à la fois mélancolique (le sujet est la difficulté à se sortir d’une séparation) et rentre-dedans (le couple guitare/batterie – Manu/Alex - assure une structure métallique sans équivoque). Beau mais pas mièvre, qu’on se le dise !

Cette fois, on reste concentré, J’ ne s’rai plus (encore une histoire d’amour contrariée pensez-vous, hé bien non, cette chanson parle du sevrage de la cigarette !...) nous caresse les pavillons auriculaires d’entrée. Ce morceau fait parler la technique, la structure du titre peut faire penser à VANDEN PLAS, mais il fait aussi chanter la mélodie, là, ça commence à fleurer bon la marque de fabrique. On se prend même à supputer que quelques-unes de ces « petites choses musicales » pourraient faire de sacrés hits si les diffuseurs d'ondes du pays cessaient de recruter leurs "chargés des séléctions musicales"dans les champs de courgettes.

L’intro de Mon Enfer louche du côté d’AC/DC, mais le strabisme ne dure pas. Chronique d’une vie ordinaire insatisfaisante, ce titre, à la rythmique façon rouleau compresseur, fait aussi parler la mélodie, notamment sur les couplets bien balancés et le solo, sacrément bien gaulé.

Le riff d’attaque de Hors de l’eau nous cloue alors sur place et nous laisse pétrifié à la merci du rouleau compresseur (qui a fait demi-tour) de la rythmique. Le solo est une fois de plus court mais complètement dans le ton et sacrément bien trouvé. Même si on est ici un brin en dessous au niveau de l’impact mélodique, la puissance de ce titre rajoute à l’impression de surprise qui est en passe de nous envahir…Tiendrait on un nouveau gros groupe français en devenir ?...

Le pouce prend définitivement la direction du ciel à l’écoute de Je reste en bas. Certes, une fois de plus, la tristesse est au rendez-vous avec ce titre qui parle de la perte d’un être cher, mais bon sang que l’inspiration mélodique laisse songeur …Le «…moi j’reste en bas » colle carrément des frissons et la voix d’Olivier (qui s’occupe également de la basse) transporte une kyrielle d’émotions avec une simplicité déconcertante. Un morceau magnifique, point à la ligne.

Surgit ensuite L’intermittent, qui, si tout le monde suit, parle des gens du spectacle et de leurs affres. Les textes sont explicites, ça sent le vécu tout ça et une fois de plus, c’est bête à dire, mais certainement pas simple à faire, la mélodie est « aux petits oignons ». Mais crénom, où vont-ils chercher tout ça ?!...

Après une intro constituée de battements de cœur et de vrombissements d’avion de chasse, La France recrute nous assène ces quatre vérités et ses riffs marteleurs, ça balance donc et ça balance aussi. Quand aux lignes mélodiques…bon ben vous savez maintenant…A noter également une fin furieuse très emballante.

On s’achemine alors vers le dernier titre (sniff !) avec Si seulement. Le sujet, les rapports hommes/femmes, tout un programme, durée du titre 235’…non, j’plaisante !...On finit avec du lourd, la rythmique est tellurique, ça ne rigole pas les amis ! Et la mélodie me direz-vous ?...Ho la mélodie vous répondrais-je…

Bon alors les p'tits gars, je vous préviens tout de suite (je vous aurais prévenu hein) m’est avis qu’on tient là comme quelque chose de très prometteur. Si ces mecs-là continuent sur leur lancée, qu’ils se dégottent une prod à leur étonnante mesure pour renforcer l’impact de leur sacré son, j’ai plus que l’impression que ça peut faire mal, très mal sur la scène Métal française (et européenne si notre amie scandinave et ses comparses de la Communauté parviennent à passer outre la langue de Molière). Qui les aime les suive. Moi, j'en suis.


Plus d'information sur http://www.clustergroupe.com/



GROUPES PROCHES:
SALHEM, MANIGANCE


LISTE DES PISTES:
01. Comme avant 3'24
02. Biker 3'03
03. Fini 3'44
04. J'ne s'rai plus 3'46
05. Mon enfer 3'44
06. Hors de l'eau 3'47
07. Je reste en bas 4'16
08. L'intermittent 3'19
09. La France recrute 4'30
10. Si seulement 4'01

FORMATION:
Alex: Batterie
Manu: Guitares
Olivier: Chant / Basse
   
(1) AVIS DES LECTEURS    
PASCALJ
24/01/2008
  0 0  
4/5
Cluster nous fait un hard-rock très typé années 80. Que de souvenirs, on pense à Warning, à Karoline..., le tout servi avec un son moderne.
Un 1er album prometteur.

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LECTEURS:
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3.3/5 (3 avis)
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