ARTISTE:

TED LEONARD

(ETATS UNIS)
TITRE:

WAY HOME

(2007)
LABEL:

AUTOPRODUCTION

GENRE:

A.O.R.

TAGS:
Acoustique, Chant aigu, Funky, Groovy
""
NUNO777 (19.02.2008)  
4/5
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Alors que nous attendions la sortie du nouvel album d’Enchant depuis le dernier en date, voilà maintenant cinq années, quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre que le chanteur de cette formation, Ted Leonard, avait franchi le pas de l’album solo peu de temps après être passé par la case Thought Chamber. Notre étonnement fut d’autant plus grand que cet album était déjà en vente depuis plusieurs mois dans une quasi-totale confidentialité. Aucun site spécialisé ne se faisait l’écho de cette galette et il aura fallu tout le métier et l’influence de Torpedo (le gourou de MW) pour débusquer ce CD (un peu de flagornerie et d’auto-congratulation ne font de mal à personne…).

Pour ce Way Home, Ted s’est adjoint les services des batteurs de Spock’s Beard, Nick DiVirgilio et Sean Flanegan. Pour tout le reste c’est Ted qui gère… et d’une parfaite manière on va le voir. A l’instar d’œuvres majeures dans tous styles d’art et de toutes époques, ayant trouvé leur inspiration dans la divinité, Ted Leonard a composé cet album pour et par Dieu. Les intitulés des morceaux en sont l’illustration parfaite. Le transcendant a t’il été un bon compagnon sur les voies de la créativité ?

Bien que beaucoup de titres débutent sur un riff ou des arpèges de guitare acoustique (instrument extrêmement présent dans cet album) et que les morceaux tournent tous autour de 4’30, Ted Leonard parvient à éviter le propos trop conventionnel ainsi que la simple copie estampillée Enchant. Ce disque se révèle d’une richesse de styles et d’ambiances assez bluffante avec en dénominateur commun la signature créative de Ted.

« Submerged » est un excellent titre laissant découvrir un Ted Leonard que l’on avait pas l’habitude d’entendre avec Enchant. En effet, le chanteur utilise des nuances de voix assez époustouflantes qui seront un des points très réjouissants de ce disque. Son timbre s’accorde parfaitement au rock prog d’Enchant, mais il est sublimé au travers de ses compositions. Tout en gardant une puissance dans les aigus il arrive à moduler sa voix pour la rendre plus expressive avec un parfum soul et funk qui lui va parfaitement (« Resolve »). On redécouvre littéralement sa voix. Les deux appétences de Ted pour la soul et le funk se retrouvent avec parcimonie dans tout l’album. Car dans ses inspirations rock moderne il arrive à glisser ici un clavier vintage ou là un effet de guitare qui créent une atmosphère assez déroutante si l'on se donne la peine de bien écouter la musique (« Take This Cup » , « «Ghost Pains »). On passe d’un rock mélodique-Aor presque contemporain (« The Name of God ») à un morceau au superbe refrain funky (« Who Do You Say He Is ») en toute fluidité et surtout en gardant une cohérence intacte.

Ted Leonard a, à l’instar de Russell Allen il y a quelques mois, laissé de côté son penchant rock progressif pour se révéler dans un rock assez original et qui est l’expression d’une forte personnalité musicale. Une seule chanson fait penser à Enchant mais toujours après être passé à la moulinette Leonard, c’est « See No Evil », le morceau le plus progressif, avec une cassure durant laquelle s’égrainent des arpèges de guitare accompagnés par des chœurs très réussis. « Not Me » est un autre joyau mélodique mariant avec beaucoup de finesse un couplet enlevé à la Glenn Hughes, un refrain sombre que n’aurait pas renié Queensryche et un break ravageur de guitare. Tout dans cet album est finement ciselé et pensé comme l’illustre le titre le plus atypique du disque, « Ghost Pains », qui révèle sa profonde originalité si on y prête vraiment attention, et dans lequel diverses époques et styles se mélangent pour former l’essence de cette composition.

L’exécution technique est sans faille, tout en finesse elle aussi. Nick DiVirgilio est la recrue idéale pour cet album de part sa polyvalence et sa maîtrise du groove (écoutez la fin de « Who Do You Say He Is » et « Way Home »). Mais la vrai surprise est le jeu de Ted Leonard à la basse (« Once a Week ») et surtout à la guitare. On avait déjà eu un aperçu de sa technique sur le Dvd d’Enchant, Live At Last, dans lequel il venait seconder Doug Ott avec beaucoup de solidité. Les impressions sont confirmées avec les multiples inclusions de soli très inspirés mais jamais démonstratifs. Leonard utilise toujours le même son crunch dans ses soli, qui lui laisse beaucoup d’espace pour l’expression de son toucher (« Submerged », « Who Do Say He Is » ou « The Name Of God » pour ne citer que ceux-là). Mais comme a son habitude il sait trouver le bon son de guitare au bon moment pour donner sa couleur si particulière au morceau (« Once a Week »). La production, impeccable, vient homogénéiser l’ensemble en ne privilégiant aucun instrument sur un autre comme le montre parfaitement le titre « Take This Cup ».

Il aurait été vraiment dommage de passer à côté de cette très belle réussite et si vous me permettez le jeu de mot, c’est un vrai cadeau du ciel. Way Home est un album de rock assez classique dans la forme mais qui demande pas mal d’attention pour être appréhender à sa juste valeur ; le tout emmené par un Ted Leonard très complet et très inspiré. On ne peut qu’espérer qu’il trouve une place plus large dans la composition d’Enchant au côté du principal cerveau du groupe Douglas Ott. En tout cas, c’est un excellent disque qui tournera longtemps sur la platine de votre serviteur et, je l’espère, sur la votre aussi.


Plus d'information sur http://www.myspace.com/tedleonard





LISTE DES PISTES:
01. Way Home 03:38
02. Submerged 04:50
03. Once a Week 05:27
04. Thank You 04:13
05. Hold The Wind 03:52
06. Just for Me 04:15
07. Who Do You Say He IS? 04:51
08. Not Me 04:38
09. Broken Tools 04:30
10. See No Evil 05:00
11. Take This Cup 04:14
12. Resolve 04:34
13. The Name of God 04:45
14. Ghost Pains 05:58

FORMATION:
Kurt Shearer: Claviers
Nick Di Virgilio: Batterie
Sean Flanegan: Batterie
Ted Leonard: Chant / Guitares / Basse / Claviers
   
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