On prend les mêmes et on recommence ! Mêmes musiciens, mêmes compositeurs (Rutherford himself flanqué de Chris Neill et de Bob Robertson); la recette qui nous avait livré un excellent petit album trois ans plus tôt est réemployée, et comme les ingrédients sont toujours bons, la cuvée 1991 de Mike and the Mechanics sera un millésime appréciable.
Et celà grâce tout d’abord au travail des compositeurs, très à l’aise pour nous concocter des titres agréables et entrant tout de suite dans la tête. Un morceau à oublier pourtant dans ce "Living Years", le très daté Black and Blue avec sa rythmique indigente et ses choeurs niais. Un cran en-dessous également, Beautiful Day, qui aurait pu se retrouver sur "...And then there were three", tant l’atmosphère est conforme (ce qui ne constitue pas necessairement un parfait compliment !). Pour le reste, nous avons affaire à un gros savoir-faire au niveau de la mélodie et des arrangements, dans des registres parfois inattendus, comme la très dynamique rythmique synthé de Blame, ou au contraire rappelant les origines, Don’t qui n’est pas sans évoquer Living Forever ce que Genesis a pu enregistrer à peu près à la même époque... Enfin, coup de chapeau aux vocalistes avec les deux Paul assurant un maximum notamment sur un titre comme Don’t qui doit énormément à leur étonnante présence vocale.
J’ai une tendresse toute particulière pour le morceau-titre, hit dans pas mal de pays, et dans lequel l’osmose entre les paroles et la musique est totale, donnant une très belle réussite excellement portée par Paul Carrack.
Très sympathique réalisation que ce second album des Mechanics. Certes, il n'y a plus la surprise du premier opus, mais les qualités des chanteurs davantage mises en avant font de cette parution une nouvelle friandise que les amateurs ne manqueront pas de gouter.