Voilà un groupe de hard rock qui, depuis Aerosmith, peut se vanter d'avoir un chanteur au timbre inqualifiable !
Rattlesnake remedy est né à Birmingham, Grande Bretagne, en 2006 et s'est fait remarquer dès ses premières scènes. Leur premier EP "Drag you down" eu les honneurs de la quatrième place sur une radio rock Anglaise et leur album "Magic Man" sorti la même année est aujourd'hui réédité pour le Japon et l'Europe, preuve d'un succès grandissant.
Le "remède du serpent à sonnette" (traduction non brevetée) c'est donc une voix adaptée à un style de rock bien référencé. A mi chemin entre Rod stewart, Bill Byford de Saxon (pour les aigües) et Steve Tyler (pour les cris...), le jeune vocaliste étonne d'entrée de jeu et ne laissera personne indifférent. Certains aimeront le coté "travaillé" au Whiskey et à la sans-filtre, d'autres n'écouteront que les premières secondes avant de conseiller au chanteur de s'acheter une voix. Cependant, le ton est toujours juste, le coffre impressionant, et il suffit d'écouter le dernier titre "Hangover blues" pour se rendre compte des stupéfiantes capacités en Live de Lee stone. Le style, quant à lui, évoque le hard des seventies, le blues et le rock On-The-Road d'AC/DC, Led Zep, Thunder ou Great White. Rien de neuf donc, mais une réelle capacité à renouveler ces styles et à les marier pour le plus grand bonheur des nostalgiques.
Cette réédition voit la version d'origine rallongée de quatre titres et donne une autre dimension à l'album qui jusqu'alors sonnait très Hard-rock. Désormais, le ton est davantage bluesy, plus accessible, plus calme aussi, notamment grâce à la ballade " When I will see you again" et la blues rock " Lonely Avenue". Malgré tout, les apparences données par les trois premiers titres à la dominante heavy étaient trompeuses car l'ensemble reste assez doux. Entre les morceaux qui balancent ( Payin' My Dues ), les mélodies entraînantes (Magic Man), les blues rock un tantinet country (Free to Feel) et les ballades réussies (Angel Eyes et Don't Say Goodbye) nous, chanceux auditeurs, ne pouvons qu'apprécier la qualité d'une musique qui fleure bon le bar Américain et la Route 66.
Coté production, si le mixage du premier titre met un peu trop en valeur la voix du chanteur, ne laissant que peu de répis aux oreilles non habituées, la suite est plus équilibrée. Les morceaux joués en studio donnent un gros avantage à la basse et au jeu de guitare précis de Ben Bartlett, tandis que les Lives font ressortir l'harmonica et ont le très vilain défaut d'effacer les réactions du public . Il faut avoir une grande capacité de concentration et bonne ouïe pour se rendre compte que le public est composé de plus de trois personnes. Dommage pour un jeune groupe dont la réputation s'est batie sur le show donné en live et sur l'énergie déployée par chaque musicien aux cotés de talentueux artistes tels que Ted Nugent, Magnum ou The Quireboys.
Pour un premier album, les musiciens prouvent qu'ils connaissent leurs classiques sans pour autant plagier les standards. Si leur photo ne les trahissait pas, on jurerait que ce groupe a déjà pas mal d'années de route derrière lui. Attendons patiemment la suite pour savoir si cet essai sera transformé. L'audace et la maturité étant déjà acquises, reste à se faire un Nom parmi les grands du genre. La jeunesse de cette formation est un atout pour l'avenir...