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Le second opus de Peter Gabriel est un peu plus faible que le précédent. Il faut bien rappeller que, jusqu'à la sortie du légendaire "So" en 1985, Peter cherche sa voie, multiplie les expériences, et débroussaille ce qui deviendra un avenir en or. Dans ce second album, Peter a gardé le son très rock de son premier disque. Il n'a pas encore entièrement découvert son penchant pour les extravagances sonores qui deviendront sa marque de fabrique dès l'album suivant. Du coup, ce n°2 reste souvent dans l'ombre du premier.
Attention, le disque recèle lui aussi de quelques morceaux d'exception. "On the Air", bien riche de force et de dynamisme, se détache du disque. "Mother of Violence", co-écrit avec son épouse, respire toute l'âme des Gabriels. "Animal Magic" est un plaisant exercice de ragtime. L'invention ne manque pas dans "A wonderful day in a one-way world", ou dans "Exposure", composée par Robert Fripp. Mais globalement, l'album peine à se démarquer de son prédécesseur, et de belles chansons comme "Indigo" sonnent trop modestes à nos oreilles à côté de leur grand frère "Here comes the flood" (voir album précédent).
La seconde oeuvre de Peter Gabriel est donc un peu en retrait. Mais elle mérite toute l'attention de celui qui a adhéré au son et à l'esprit de ce grand artiste.
Plus d'information sur
http://www.petergabriel.com
LISTE DES PISTES:
01. On The Air 02. D I Y 03. Mother Of Violence 04. A Wonderful Day In A One-Way World 05. White Shadow 06. Indigo 07. Animal Magic 08. Exposure 09. Flotsam And Jetsam 10. Perspective 11. Home Sweet Home
FORMATION:
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(1) AVIS DES LECTEURS
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Violent, brutal, accrocheur. 'On The Air' ouvre le bal, et donne le ton. Vous avez perdu pied, vous ne savez plus ce que vous devez faire, ce que vous devez dire ? Le Do It Yourself du titre suivant vient remettre les pendules à l’heure. N’attendez pas que la vie devienne meilleure. Faites-en sorte qu’elle le soit, par vous-même. Puis vient le temps de la mélancolie et de la méditation, avec 'Mother of Violence' et 'A wonderful day...', avant que ne lui succède celui de la fascination, à mi chemin entre crainte et célébration, pour cette ombre blanche fantomatique - avec des enjolivures symphoniques en guise de breaks rythmiques que ne renierait pas le Genesis de "The Lamb lies down on Broadway". Une carrière génésienne, ça compte, tout de même ! 'Indigo' est situé en partie médiane exactement, c’est l’entonnoir de l’album, qui avale toute cette violence et toutes ces émotions, comme un trou noir par lequel vous quittez l’univers pour sombrer dans le néant. Avant que le savoureux délire de 'Animal Magic' ne vous ramène à la vie. Rock, iconoclaste, enjouée, libérée, avec ses percussions et son piano fou qui se disputent la vedette de la rythmique, cette petite tranche de magie, justement, aurait très bien pu connaître une déclinaison en duo avec David Bowie. Mais avant que l’addiction festive ne vous mette la main dessus, la chape de plomb psychédélique de 'Exposure' s’abat sur vous, avec son vocal qui transperce les murs et qui paralyse vos sens. Peter cultive l’art de concilier les différences, mais avec lui, on n’est pas (souvent) là pour rigoler, et si 'Exposure' a sapé vos défenses psychologiques, c’est pour mieux permettre à l’étrange détresse amoureuse de 'Flotsam and Jetsam' de s’insinuer dans votre âme. Un titre qui s’ouvre très scolairement par une rigueur orientalisante, avant de trouver son développement, en deux minutes à peine, dans le désespoir d’un sentiment éparpillé en mille morceaux, tels les déchets maritimes à la dérive que sont les flotsam et les jetsam. On aurait pu en rester là… Seulement, Peter, c’est aussi quelqu’un pour qui de nouvelles perspectives deviennent urgentes, lorsque l’esprit s’égare un peu trop. Alors, il nous sert un formidable 'Perspective', qui déchaîne son gimmick, son saxo tonitruant, son piano endiablé (Bowie n’est pas loin, décidément…) et qui rivalise d’addiction avec 'On The Air', 'DIY' et 'Animal Magic'. Avant de confier la clôture de l’album au poignant 'Home Sweet Home', immédiatement ensorcelant, qui n’en finira plus de tourner dans votre oreille, sans toutefois parvenir au niveau de l' 'Here Comes The Flood'. La machine Gabriel est lancée, et son talent ne s’enrayera guère, des années 70 à aujourd’hui. Si j’hésite à donner les 5 étoiles à chacun des albums de la quadrilogie du début, c’est seulement pour marquer le nuancement de mes préférences. Mais avec la maison Gab, c'est l'excellence ou rien. La discographie vaut les 5 étoiles - haut la main.
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3.3/5 (3 avis)
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STAFF:
3/5 (6 avis)
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