Solar Scream a fait son baptême du feu en sortant son premier album, "Divider", en 2007 chez Edge Records. Les hongrois n’en sont pas pour autant à leur coup d’essai puisqu’ils avaient déjà sorti un EP, "Ground Level" en 2004.
Indéniablement metal, Solar Scream s’engage sur une voie mainte fois empruntée qu’est celle de la musique qui pulse et donne la pêche pour la journée. Un simple "Grains of Sand" au réveil remplacera votre café. Tantôt brutal, tantôt plus mélodique, la chanson monte progressivement en puissance pour laisser exploser des guitares déchaînées et enragées.
Dans la voiture pour conduire vos enfants à l’école, "Heart Carved Into Mine" permettra de couvrir les cris des gosses sur le siège arrière. Toujours à la recherche du cocktail réussi entre le metal puissant et les mélodies plus pop sans fioriture, le groupe va droit à l’essentiel. En 4 minutes, il déploie des arguments convaincants.
Coincé dans les embouteillages, calmez vos nerfs sur le calme "Without A Sound" où les arpèges remplacent les riffs lourds pour laisser place à une sorte de ballade intéressante. Et si un conducteur du dimanche vous fait une queue de poisson, enchaînez directement sur "Escape Design" où le riff d’intro vous évitera des coups de klaxon inutiles.
Un patron trop exigeant ? Une secrétaire illettrée ? Des collègues fainéants ? Lancez un "Might Be Rain", morceau qui pourrait faire figure de single par sa durée (3 minutes et des poussières), et vous effacerez les tracas de votre boulot. Toujours pas convaincu par l’infâme nourriture de la cantine ? Envoyez un bon gros "Permanence" à la figure du cuisinier pour qu’il apprenne à faire des plats plus relevés. La même recette est utilisée : une intro bien lourde, des riffs plus pops et accrocheurs, des mélodies moins brutales par endroits et le tour est joué.
Enfin, si en rentrant, vous retombez dans la fumée noire du périph’, dégainez un "Over" pour vous évader et échapper à l'intoxication. A la maison, laissez-vous tomber dans un "The Last Waltz" reposant où la guitare répète les mêmes notes pendant deux petites minutes.
C’est ainsi que se termine votre journée et par la même occasion cet album. Qu’en penser ? A première vue, ce "Divider" possède bien des qualités. Cependant, comme dans la vie de tous les jours il est difficile d’éviter le côté métro-boulot-dodo, il est tout autant compliqué de ne pas lasser l’auditeur. Au bout de 52 minutes, le cocktail alliant mélodie et brutalité a tendance à s’essouffler. Dommage.