Machina Deus Ex est un jeune groupe français de Néo Métal Gothique ayant pour inspiration des groupes tels Lacuna Coil ou encore Theatre Of Tragedy. Néanmoins, ce genre musical, qui a déjà été exploité en long, en large et en travers par pléthore d’autres groupes, est vraiment fermé, et percer dans le milieu n’est pas donné à tout le monde… Ainsi, Machina Deus Ex tente d’apporter sa pierre à l’édifice avec son premier album, « Figurines », prévu pour ce mois de mars 2008.
Tout d’abord, la musique du groupe est dotée de quelques bonnes idées, notamment avec l’incorporation de sonorités électro ça et là afin d’enrichir la musique et de lui donner un soupçon d’originalité. D’un point de vue vocal, la chanteuse Sandrine pose une voix douce et calme sur les titres, avec un timbre n’ayant rien à envier à Cristina Scabbia !
Malheureusement, les atouts musicaux de ce « Figurines » s’arrêtent là… En effet, mis à part ces deux points forts, l’album se trouve être ennuyeux et fade. Des riffs de guitare sans intérêt se succèdent, majoritairement constitués de suites d’accords plaqués, le tout sans grande efficacité et dans la plus grande platitude. A ces riffs mièvres s’ajoute un chant venant littéralement gâcher les efforts de Sandrine, à savoir celui de Gregory. Le garçon s’efforce de crier sur la quasi-totalité de ses parties vocales, livrant un chant éraillé presque inaudible. Cela n’a absolument rien d’esthétique et va jusqu’à lasser l’auditeur. Pourtant, Gregory n’a pas une mauvaise voix, la preuve sur certains titres où il chante d’une manière claire et saisissante. Ce choix vocal apparait donc comme regrettable, surtout lors des refrains qui sont souvent basés sur des chœurs entre Sandrine et Gregory, ce-dernier venant effacer le chant de la demoiselle au profit d’un horrible capharnaüm…
Ainsi s’enchaine « Figurines », album écoutable, mais sans grand intérêt. Les titres se succèdent et aucun d’entre eux ne sort du lot, ne marquant absolument pas l’auditeur après l’écoute… Toutefois, il ne faut pas être si catégorique ! En effet, c’est vers la fin de l’album que surgit la lumière jusqu'alors éteinte. La douce et tendre « So Tired » laisse l’auditeur s’évader au son de sa basse planante sur laquelle la voix éthérée de Sandrine vient se poser de la plus belle des manières, saupoudrée de quelques claviers ambiants. S’enchaine un interlude dans lequel Sandrine et Gregory chantent en duo par-dessus un riff de guitare montant en puissance. A noter que sur ce riff, Gregory chante de manière claire avec une voix particulièrement agréable, renforçant l’intérêt du titre. Ce morceau calme donne suite à « Deep Coma », titre puissant de par son monstrueux riff de guitare sur l’intro et les couplets, rugissant au rythme de ses harmonies. Enfin, le dernier morceau, « Together », se fait plus progressif pour un final emphatique, avec des sonorités électro enchainant sur un ultime riff symphonique du plus bel effet !
En définitive, nos petits français de Machina Deus Ex ont encore du travail à fournir avant d’arriver à la hauteur des maitres du genre. « Figurines » n’est malheureusement pas convaincant, et c’est dommage, car si tout l’album avait été dans la lignée de ses trois derniers titres, peut-être aurait-il pu faire tourner la balance en sa faveur… On espère que le prochain opus tiendra compte des faiblesses de son prédécesseur.