Quel testament mes aïeux ! Dernier disque du regretté THIN LIZZY ce Thunder And Lightning fût une bombe à fragmentation balancée en pleine NWOBHM !...L’arrivée de l’ex Tygers of Pan Tang, John Sykes en remplacement de Blanche Neige (ben ouais Snowy White à votre avis, comment ça se traduit ?!...) avait à l’époque, en 1983, boosté le son du groupe d’une phénoménale manière lui permettant de sortir là son œuvre la plus hard et très certainement la plus aboutie.
En effet, le souffle de métal qui porte cet album n’a en rien fait disparaître les marques de fabrique de la bande à Lynott. Sont donc au rendez-vous, mélodies épiques imparables et batailles de guitares harmonieuses et racées habituelles mais à la puissance 10. Ce disque n'est ni plus ni moins qu’un monument du Hard Rock et je pèse mes mots.
L’album démarre avec Thunder And Lightning la chanson la plus violente jamais composée par le groupe, un déboulé cataclysmique de 5 minutes. Ca fuse dans tous les sens, impossible de rattraper la vélocité de tous les acteurs de cette torpille mélodique, tous à l’unisson, Sykes, Lynott, Gorham, Wharton et Downey explosant tout sur leur passage. Je ne connais pas un morceau aussi puissant, rapide et mélodique à la fois… Si vous avez mieux, écrivez à Musicwaves, le patron fera suivre... Jetez une oreille sur This Is The one, sa mélodie fabuleuse et sa rythmique martelante vous cloueront sur place... Laissez vous porter par la poésie pure du mélancolique The Sun Goes Down, exceptionnel morceau rempli d’ambiances transporteuses. Tous les instruments jouent du velours musical pur sur cet extraordinaire titre. Complètement renversant, six minutes de bonheur intégral... Sortez de vos rêves et prenez sur le coin du nez, Holy War, LE morceau de l’album (quoique, son pt’it frère n’est pas loin…). Les guitares sont en feu, la mélodie est imparable, le break avec la voix féminine couplée à celle de Lynott est magnifique, les riffs arrivent pour les faire voler en éclats pour mieux retrouver Phil à la suite dans un final vocalement exceptionnel de richesses mélodiques.
Cold Sweat fait ensuite tout imploser ! Le seul morceau co-écrit par Sykes a des cojones, forcément les grattes y sont monumentales et font face à une rythmique de plomb fondu... Ecoutez les harmonies vocales qui s’entremêlent sur le virevoltant Someday She Is Going To Hit Back, son solo de claviers, la batterie énorme de Downey et le solo stratosphérique de Sykes sans oublier la basse de Lynott qui claque comme un fouet... Eclatez-vous sur le fantastiquement mélodieux Baby Please Don’t Go, ses chœurs exceptionnels, sa batterie ahurissante, la magie qui sort des doigts de Sykes et Gorham, notamment sur les mélodies finales qui se combinent avec un enchevêtrement de vocaux incroyablement mélodiques. Un des plus gros morceaux de hard de tous les temps avec Holy War!
Dansez, oui, dansez, sur le jumpant Bad Habits et son rythme guilleret, son break puissant suivi d’une mélodie à la guitare comme seuls ces irlandais ont su le faire…leur son a été inégalé…logique il était inégalable... Et pour finir, décollez avec l’exceptionnel Heart Attack, sa basse ronflante, sa mélodie imparable et ses guitares abasourdissantes de feeling.
Puissant, hyper mélodieux, sans aucune baisse de régime, blindé de guitares à dégoutter tout gratteux qui se respecte, cette œuvre est une perle, le disque de hard des années 80. J’oubliais une chose, cette voix… Mon Dieu cette voix… Le meilleur vocaliste que la terre ait porté dans ce monde musical de brutes, ce fût lui, l’irremplaçable Phil Lynott…