Donald Maynard Dokken a 55 ans, il travaille dans la modeste scierie familiale en plein cœur du Texas profond, il …non, ça le fait pas…on rembobine et on reprend…Don DOKKEN (ha, ça part mieux !...) a 55 ans, il est le frontman de DOKKEN groupe Californien de Hard Rock (ha ben quand même !...) encore en activité depuis 2003 malgré de conséquents changements de line-up, combo qui a connu ses heures de gloire dans les 80’s.
Sa première escapade solo en 1990 (Up from the Ashes) fut très teintée…DOKKEN, elle lui avait permis de croiser John Norum qui a pu ainsi ne pas perdre la main avant de rejoindre sa bande de potes d’EUROPE lorsqu’elle s’est reformée en 2003, le guitariste ayant en effet dans la foulée suivi le frontman au sein de son groupe de cœur DOKKEN (vous suivez j’espère…c’est pas de ma faute s’il se l’est joué Narcisse le père Don dans le choix du nom de son groupe hein !...).
Aujourd’hui, le garçon a décidé que 2008 serait une année du type « Corne d’Abondance », il a en effet prévu deux albums de DOKKEN et un album de DOKKEN d’ici à la fin de l’année… Bon d’accord, je vais vous faciliter la tâche, deux albums de DOKKEN et un album de Don, celui dont on cause présentement.
La petite chose en question s’appelle Solitary et n’était disponible jusqu’à il y a peu que dans les concerts solo de Don (…vous avez compris le principe je pense…on va dire qu’on parlera de Don quand il s’agira du projet solo de DOKKEN et de DOKKEN quand il sera question du groupe de Don…j’vous sens pas là…bon je poursuis tout de même, vous lèverez le doigt si vous vous perdez). Puis notre ami, très certainement rassuré par le bon accueil que ses prestations ont reçu, a commercialisé la dite-petite chose.
Vous allez me dire, pourquoi utiliser ce terme de « petite chose », serait-ce tendancieusement péjoratif ?...que nenni. « Petite chose », ici, sonne plutôt comme, une sucrerie, une gentillesse ou une douceur, bref, vous le sentez venir, nous n’allons pas ici utiliser le vocabulaire type « artillerie lourde » pour parler de la musique proposée ni sortir d’ailleurs le dite artillerie pour tirer à vue car tout ceci est ma foi sacrément joli, voire beau.
Fans de Simon & Garfunkel, d’EAGLES, de LED ZEP (option cool), de BARCLAY JAMES HARVEST voire des BEATLES (option cool Eugène, pardon, again) sortez vos sonotones (Eugène aussi), voilà quelques petites pépites qui vont caresser délicatement vos restes de tympans. Car en effet, le Californien n’a visiblement pas souhaité sortir du DOKKEN avant la sortie des DOKKEN ni opté pour du Don période premier album solo car c’était aussi du DOKKEN. Il a donc pris sa petite guitare sèche, son tabouret, s’est talqué ses petites cordes vocales et nous a raconté neuf histoires, belles à laisser nos rêveries voguer.
Allez, je vous offre un petit tour d’horizon…
I’ll Never Forget se la joue LED ZEP sur les accords de gratte, tendance parfois arabisante, mélodie imparable... On fond. In the Meadow pourrait faire un carton, calme et nostalgique avec sa mélodie qui prend aux tripes et son chant est magnifique. On pense encore au Dirigeable avec son petit côté Stairway to Heaven (la flûte…), bref un joli moment. Where the Grass is Green flirte avec BJH. Mélodiquement attachante cette petite beauté va passer en boucle sur votre platine. Prêtez une attention particulière aux vocaux, ce type est un sacré chanteur mine de rien. BJH rôde encore sur l’émouvant You are Everything. Skip of fools fait penser aux BEATLES par certaines de ses parties instrumentales, comme Venice dans l’utilisation de la guitare. Sarah sonne à nouveau comme la bande à Plant par son ambiance psychédélique et le ménestrelien The Tragedy comme Simon et Garfunkel. Quant à Someday et ses interventions électriques bien calées, il fait de l’œil à EAGLES, vous avez dit Californie?
Voilà donc mes amis un objet musical joliment troussé pour agrémenter, voire inspirer vos instants de réflexion, de lecture, de dîner aux chandelles, et plus si affinités. Don DOKKEN a réussi à nous surprendre. Gageons qu’il en sera de même avec le futur album de son groupe qu’on aimerait bien, petits nostalgiques que nous sommes, aussi mémorable que l’inégalé Under Lock and Key… Son titre, Lightning Strikes Again reprend celui d’un morceau de ce vénérable disque… Une manière d’invoquer les esprits de la Muse Inspiration ?