« Resurrection » en voilà un titre qui annonce la couleur ! Et pour cause, les américains avec ce quatrième album font table rase du passé en changeant de label passant d’un mastodonte du métal extrême (Roadrunner) à un autre (Nuclear Blast) mais surtout en changeant de batteur ; le dernier en date Kevin Talley étant remplacé par le batteur originel du combo, Andols Herrick. Mais qu’en est-il du principal à savoir le contenu de ce « Resurrection » ?
Si les multiples modifications pouvaient laisser supposer de nombreuses remises en question et notamment de la musique proposée, on constate rapidement qu’il n’en est rien, bien au contraire ! « Resurrection » s’avère être un véritable patchwork de ce que le groupe a offert à ses fans lors des 3 précédents opus à savoir un métalcore large flirtant avec le death/thrash mélodique et le néo-métal. A cet égard, le caméléon de Mark Hunter module son chant au gré des genres couverts tantôt proche du travail de Guillaume Bideau (Mnemic, ex-Scarve) pour l’aspect death/thrash mais surtout au niveau du chant clair mais également de Jonathan Davis (KoRn) pour le côté néo-métal.
Au final, « Resurrection » est un enchaînement étourdissant mais sans réelle ligne directrice de 11 titres allant du monumentalement entêtant mélodeath « Pleasure in Pain » au le KoRn-like « Killing The Beast »…
Cependant, l’impression latente qui s'instaure à mesure que l’on avance dans des plages aux influences diverses est un certain essoufflement. Il n'empêche que -pour cet album de transition du moins au niveau contextuel- Chimaira a tout misé sur ses points forts en faisant ce qu’il sait faire de mieux pour contenter ses fans. Pour reprendre une phrase connue, on parlera donc de changement dans la continuité !