Mindwaves est un groupe français originaire de Bourgogne qui sort avec Ivory Castel son tout premier album. Si cette formation peut sembler jeune, il faut cependant remonter assez loin dans le temps - à la fin des années 90 pour être plus précis - pour trouver les prémices du groupe, sous l’impulsion de Jean-Pascal Roche et de Sébastien Morette, respectivement guitariste et. L’aventure Mindwaves ne débutera alors réellement que vers 2004, d’abord en enregistrant des reprises, de Evanescence et Nightwish notamment, puis à partir de 2005 en donnant vie à ce concept album qui voit enfin le jour après plus de deux ans de travail en studio et avec un line up stabilisé accompagné de quelques invités.
Fruit de longues heures de travail, Ivory Castle se veut assez ambitieux avec un sujet complexe traitant des ondes du cerveau et de la manière dont l’être humain perçoit la réalité et la virtualité et de longues plages instrumentales, entre un rock et un métal mélodique teinté de progressif.
Soyons franc, le premier contact sera difficile. Si la qualité de l’écriture n’est pas à remettre en cause, les textes étant de très bonne facture, il en va autrement de la production. La sensation d’écouter une démo est persistante avec un manque cruel de puissance notamment au niveau des guitares et aussi, et c’est plus gênant, des vocaux trop en retrait tout particulièrement sur la voix féminine. C’est d’autant plus dommage qu’un grand nombre de points positifs semblent promettre à ce groupe un bel avenir.
En premier lieu, Mindwaves arrive bien à mélanger ses influences, et selon les titres, le passage du hard mélodique au progressif, avec quelques touches de pop ça et là, se fait avec une certaine fluidité et surtout sans gêner la cohérence du disque.
Il faudra quelques écoutes et une certaine assiduité pour prendre pas mal de plaisir à pénétrer l’univers musical de Mindwaves et des 8 titres qui composent ce Ivory Castle. On retiendra de cet ensemble très homogène le très long Near Love Experience, qui sur plus de 13 minutes montre une facette progressive et lyrique très intéressante même si le titre aurait peut être gagné à être légèrement plus court, ainsi que quelques titres plus hard mélodique comme l’excellent Virtual Game qui ouvre le disque, sur lequel on notera un break acoustique du plus bel effet. Ressortent aussi « Indivisible Rays », plus soft, presque pop, qui fait penser à Rush par certains aspects du chant (même si le titre sur la longueur se fait un peu poussif) ou encore le plus réussi « Reason to believe » s’inscrivant encore une fois entre progressif et métal mélodique avec un travail des claviers du plus bel effet, ces derniers étant d’ailleurs bien en avant sur tout le disque.
Au final, Mindwaves signe un premier album agréable, certes inégal et très handicapé par sa production, mais fort prometteur. Si sur le fond il n’y a pas énormément de choses à revoir, il ne leur reste plus qu’à peaufiner la forme pour pouvoir espérer se faire une place au soleil.