Sept années d'existence et déjà 8 albums : voici venu le temps de la maturité pour Barclay James Harvest. Fruit de l'évolution contrôlée de son style et de quelques tentatives de sortie des sentiers battus, Gone To Earth s'impose comme un premier aboutissement de la pop symphonique voulue par notre quatuor.
30 ans plus tard, force est de constater qu'une bonne moitié des titres de cet album sont devenus des tubes XXL : de l'introducteur Hymn qui n'a jamais aussi bien porté son nom, au slow qui tue Poor's Man's Moody Blues en passant par les tout aussi réussis Taking Me Higher et Love Is Like A Violin, les plages de ce disque formeront les piliers des prestations scéniques du groupe durant de longues années.
Bien sûr, comme toutes les productions de BJH, point d'énervement dans la musique présente ici : nous sommes en présence d'un rock symphonique à tendance planante, où le métronome ne dépasse jamais les 80 pulsations par minute. Néanmoins, les voix envoûtantes et les claviers majestueux font voyager l'auditeur dans des contrées relaxantes, par l'intermédiaire de mélodies imparables.
Gone To Earth est incontestablement l'album le plus abouti (après Octoberon bien sûr !) et le plus cohérent de la première partie d'existence de BJH, bénéficiant en outre d'une production de grande qualité, mettant quelque peu la basse en retrait et les claviers à l'honneur, toujours d'actualité trente années plus tard.