Suite aux précédentes covers bien abjectes, il était légitime d'attendre de la part des 4 californiens un visuel du même acabit. On est donc comblé avec cette pochette qui, même si elle n'est pas dénuée d'un certain humour (si, si) a tout de même accompli la prouesse d'être bannie dans 84 pays.
Enfin, ce sont eux qui le disent, personne n'ira vérifier d'un autre côté, cependant, le fait est que le label semble en avoir fait un argument publicitaire...
Le livret est équivoque, le visuel médicalogore ne laisse aucun doute quant à son inspiration, et la seule différence viendrait des titres des morceaux, plus courts que les interminables terminologies légisto-chirurgicale auxquelles nous avait habitué Carcass… Voilà la comparaison est lancée, musicalement, ce n'est pas une révélation : Impaled fait dans le Death Old School avec une grosse, très grosse, une ENORME influence des Carcass de la grande époque.
Un album de 10 titres qui commence sur une intro de 2 minutes de samples à la mode sur certains albums death/grind (polluant quand l’utilisation du procédé est trop abusive) n’est pas forcément un gage de qualité pour la suite des évènements. Fort heureusement Impaled a su utiliser cet élément avec parcimonie. Le label semble avoir mis le paquet, car niveau prod, c'est sincèrement proche de la perfection. Un bon gros son bien puissant, dynamique et ..."chirurgicale" à la fois, vraiment très pro et très agréable, voire "confortable" à l'oreille. Un bonheur.
10 titres donc dans la pure veine de Carcass... On pourrait situer le style entre la furie de "Symphonies of Sickness" et les compositions carrées de "Necroticism...", les petites imperfections de production de l'époque en moins… Une musique jouée par des zicos incontestablement doués, qui ont considérablement évolués depuis la première sortie de "The Dead Shall Dead Remains", surtout au niveau du batteur qui se fait plus varié, et des soli de grattes qui font inévitablement penser, même par leur sonorité à ceux de Bill Steer époque "Necroticism...".
On est loin des démonstrations de brutalités gratuites inhérentes à bon nombre de groupes US. Ca blaste, certes, mais aux moments opportuns, et les rythmiques se veulent variées pour être méchamment accrocheuses. Pour les vocaux, on se paye le luxe de 3 voix différentes, le grunt à la Steer, le cri à la Walker, triplés d'un growling plus travaillé dans les effets.
Il est clair que ce CD ne révolutionne en aucun cas le Death Metal et beaucoup diront que l'influence Carcassienne est trop présente. Cependant chaque écoute est un sacré plaisir et six ans après, il revient régulièrement nettoyer les esgourdes… Ce privilège n’est pas accordé à un simple clone de Carcass… Carcassien certes mais pas seulement, l’inspiration personnelle étant évidente et omniprésente.