Cinq ans après All The Waters Of This World, Aaron English (Band) donne la suite de son premier opus. Aaron est - comme il se définit lui même - un pianiste et compositeur, originaire de Seattle, USA, régulièrement présent sur les scènes américaines puisqu’il se produit une centaine de fois par an. Pas étonnant dès lors de retrouver dans ses compositions des formats courts destinés à accrocher le public.
Sur ce Marriage Of The Sun And The Moon, l’orientation musicale est pop, largement influencée par la world-music (donc les apports de musiques dites ethniques englobant aussi les musiques folk). En cela, la démarche d’Aaron English se rapproche de celles de Peter Gabriel, de Paul Simon (Anywhere End-up Street) ou de Sting (auquel il rend hommage ici en reprenant Message In A Bottle dans une version un peu reggae).
Une large place est faite aux percussions tout au long de l’album, qui parcourt des styles assez différents : Marriage Of The Sun And The Moon s’écoute comme on lit un livre d’images, en se laissant prendre par les ambiances. La voix d’Aaron, au timbre assez neutre, montre une assez grande facilité à monter dans les aiguës (même s’il en surjoue un peu sur Lovers In The Sky). L’instrumentation, souvent simple et efficace, s’appuie beaucoup sur le piano et les guitares acoustiques.
Ne cherchons pas ici les plaisirs compliqués des épiques progressifs ! Aaron English nous livre une musique directement accessible, soignée dans sa réalisation, plaisante à l’écoute. Nous retiendrons dans cet album le morceau éponyme qui fait l’ouverture, assez dynamique dans un esprit rappelant vaguement A.C.T., l’orientalisant Like Smoke, intégrant quelques phrasés rap, et Crossing The Desert - Crossing The Sea, avec son orchestration simple mais variée (comme quoi ce n’est pas incompatible).
Au final, Marriage Of The Sun And The Moon apparait comme un bon album de détente musicale, agréablement conçu et joliment interprété, mais qui convaincra plus les amateurs de pop que les férus de progressif.