ARTISTE:

DEICIDE

(ETATS UNIS)
TITRE:

LEGION

(1992)
LABEL:

ROADRUNNER RECORDS

GENRE:

DEATH METAL

TAGS:
Growl, Technique
""
MLO (28.03.2008)  
4/5
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Deuxième production du groupe, ce « Legion » fut pour le moins attendu afin d’assurer la succession du très prometteur album éponyme sorti deux ans plus tôt.
Beaucoup attendent le groupe au tournant et particulièrement Benton qui multiplie les provocations lors des nombreuses interviews sulfureuses qu’il accorde à la presse, où rien pas même le grotesque ne semble pouvoir le stopper.
Quelle serait l’évolution de la musique de Deicide, en pleine explosion d’une scène mondiale toujours plus prolifique et technique ? Le groupe va répondre à cette question de la manière la plus cinglante qu’il soit en signant l’un des plus féroces albums de death metal jamais produit.

La relative linéarité dont faisait preuve le groupe laisse la place ici à une œuvre d’une incroyable complexité. « Legion » se compose de 8 titres pour une durée de totale de 29 minutes. Certes, c'est un peu court, mais il faut bien avouer que plus aurait été trop, tant l’intensité est poussée ici à son paroxysme. Après tout, le mythique « Reign in Blood » de Slayer lui non plus ne dépassait pas ces fameuses 29 minutes. Cet album est sans conteste l’œuvre la plus folle du groupe qui reviendra ensuite vers une musique plus accessible et moins tortueuse.

La rythmique ultra saccadée d’un « Satan spawn, the caco daemon » au refrain entêtant, limite incantatoire, ouvre une voie royale à des titres devenus à présents des classiques du style tels que le sont « Dead But Dreaming » ou encore « Repent To Die », véritable performance du batteur Steve Asheim qui multiplie les structures syncopées et se révèle tout bonnement inhumain de complexité, allant jusqu'à reléguer au rang de figurant une concurrence pour le coup moribonde. Niveau guitare, c’est de la folie, tout n’est que riffs implacables et tranchants. Les frères Hoffmann s’obstinent à jouer à 200 à l’heure tout le long de l’album et se renvoient constamment la balle au travers de soli proprement disjonctés.

Une fois de plus, Scott Burns est aux manettes, toujours au Morrisound Studio, mais le son dénote pas mal de ses déjà innombrables précédentes productions. Fini le Death Metal sous cellophane tel qu'il nous le servait presque immanquablement depuis quelques temps ; cette fois, il sait capter la férocité du groupe de manière beaucoup plus brute et directe qu’à l’accoutumée. Benton n'y est sans doute pas étranger. Cependant la batterie est très (certains diront trop) en avant, et parfois carrément saturée. Mais l’effet ainsi donné reste dans la logique de l’ensemble et apporte encore une touche supplémentaire de spontanéité abrupte.

Les vocaux, plus rocailleux qu’auparavant sont toujours basés sur le même concept que « Deicide », deux voire trois voix se superposent occasionnellement. Benton, comme à l’accoutumée sait poser des lignes de chant accrocheuses ce qui est une performance vu le bouillonnement surréaliste ambiant. D’ailleurs, il ajoutera dans le livret un charmant "This Album was recorded with no harmonizer on my vocals, so for all my vocal critics, SUFFER". Quoiqu’il en soit sa voix est ici une des meilleures de la scène Death car justement elle reste naturelle, et ne tombe pas dans les excès caricaturaux souvent risibles qui sont… légion dans les formations de Brutal Death. Les paroles quant à elles n'apporteront aucune surprise, on nage une fois de plus en plein satanisme. D'un autre côté, on ne nomme pas son groupe Deicide pour philosopher sur les diverses recettes de choucroutes...

Deicide s'impose donc avec cette pièce de choix comme l'un des leaders de la scène mondiale. A sa sortie, cet album fut considéré comme le top de ce qui se faisait en Brutal Death technique, et encore aujourd'hui il faut s'accrocher ne serait-ce que pour reproduire un tel effort. A ce jour, j'estime que le groupe n'a malheureusement jamais plus atteint le niveau qu'ils ont su développer sur ce disque. Mais l'espoir fait vivre parait-il...


Plus d'information sur https://www.facebook.com/officialdeicide





LISTE DES PISTES:
01. Satan Spawn, The Caco-daemon - 04:27
02. Dead But Dreaming - 03:14
03. Repent To Die - 03:59
04. Trifixion - 02:58
05. Behead The Prophet (no Lord Shall Live) - 03:45
06. Holy Deception - 03:19
07. In Hell I Burn - 04:37

FORMATION:
Brian Hoffman: Guitares
Eric Hoffman: Guitares
Glen Benton: Chant / Basse
Steve Asheim: Batterie
   
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