Attention ça cogne! Les membres de Kiuas n'ont apparemment pas l'habitude de prendre des gants ou de faire dans la dentelle. Bad boys, mais pas derniers de la classe pour autant, leur goût prononcé pour les sous genres du métal extrême ne les a pas éloignés pour autant du hard rock traditionnel que chérissaient papa et maman. Ouf, les amateurs de métal plus "léger" peuvent lire la suite...
La formation finlandaise a en effet toujours exprimé son interêt pour les atmosphères sombres et rentre-dedans, et ce dés les années pré-Kiuas. Les membres originels avaient maintes fois fleurté avec le Dark ou le Death, à l'époque d'Iconofear et d'Agonia. Puis Kiuas a vu le jour en 2000 avec une démo évocatrice "The discipline of the steel" suivi d'un Ep et de deux albums exempts de douceur et de naïveté fleur bleue. "The new dark age"nous plonge quant à lui dans un melting pot d'influences tendrement feutrées telles que le trash, le death et, histoire de varier les plaisirs le heavy ou le métal mélodique. Si, si...
Il faut bien avouer que pour les non initiés à ces genres, tenter de classer le premier titre dans une case se révèle être une tâche ardue. Du speed au death mélo, autant dire que la réponse se conjugue au pluriel.
Au fil des compos, la filiation avec le label Spinefarm prend tout son sens, ce dernier ayant sous sa coupe des groupes tels que Nightwish, Sinergy ou encore Children of Bodom. L'atmosphère crée par le clavier ( joué par Atte Tanskanen) n'est pas innovante mais permet de ne pas faire sombrer le rythme très soutenu dans la caricature et d'insuffler aux titres concernés de régulières touches symphoniques.
Libre à chacun d'apprécier le chant grave d'Ilja Jalkanen et sa tonalité aggressive dans les couplets ("to excel and ascend" est particulierement brut de décoffrage ) bien qu'elle puisse être également plus tempérée voire mélodieuse dans les refrains (Conqueror et the summoning en sont de bons exemples) ou dans les titres à dominante acoustique : "After the storm" accueille même une voix féminine et "the wanderers lamentations" met en avant des choeurs très efficaces.
Cette voix grasse et la tonitruante rythmique se font parfois voler la vedette par des duels clavier / guitare à couper le souffle ou des intermèdes instrumentaux aux vertus calmantes ! Le piano est d'ailleurs bienvenu sur "the summoning".
Finalement, le jeu sur les contrastes passe assez bien, pour peu que l'on ne soit pas trop réfractaire aux évidentes influences du groupe. Le dernier titre, plus contrasté et légèrement progressif met fin à l'album en douceur, comme pour marquer la volonté du groupe de rendre son album accessible au plus grand nombe. En outre, ceux qui accrocheront pourront se tenter de procurer la version japonnaise, qui comprend un titre supplémentaire. A vos platines, vous pouvez monter le son...