Treponem Pal. Ca ne vous dit rien ? Voyons… Précurseur de la scène punk électro indus française voire internationale au même titre q’un Prong ou Godflesh mais surtout connu en France par le grand public après son passage remarqué dans Nulle Part Ailleurs qui avait fait l’objet d’un sketch mémorable des Guignols et la fameuse « p’tite stoukette » suite aux remontrances du CSA ; Treponem Pal est de retour !
Perdus de vue depuis, la bande à Marco Neves (seul rescapé de la formation originale de 1989) refait enfin parler d’elle en se reformant à la plus grande joie des fans après plus de onze années de silence ! Pour l’occasion, Marco s’est adjoint les services de Ted Parsons à la batterie (Prong, Swans) et surtout de feue Paul Raven à la basse (Killing Joke, Prong, Ministry).
Sans surprise, ce cinquième album des français reprend les ingrédients d’une recette éprouvée que Treponem Pal maîtrise à la perfection. Et si les sonorités techno et expérimentations reggaes de « Higher » ont disparu, c’est à la faveur d’une musique plus catchy. Les dix titres constitutifs de ce « Weird Machine » sont le témoin d’une grande maturité au service du punk électro-indus des premiers albums de Treponem Pal !
N’allez pas pour autant penser que Treponem Pal nous propose qu’une musique froide... « Weird Machine » est un opus aux sonorités globalement sombres et lourdes mais à l’accroche indéniable comme en témoignent les très punchy « Planet Crash » ou « Unclean » et aux refrains toujours entêtants avec comme point d’orgue « Massive Hardcore Soldier »…
Au final, si elle n’a rien d’extraordinaire, il n’en demeure pas moins que la machine Treponem Pal revient sur le devant de la scène avec un « Weird Machine » punk électro-indus qui, même s'il ne contient pas de réelle surprise, ne pourra que ravir les fans du groupe et du genre mais également les autres tant il peut par moment s’avérer d’une efficacité particulièrement addictive.