Vous souvenez-vous d'America, ce groupe folk qui faisait fureur dans les années 70's en jouant des chansons gentillettes et au demeurant très sympathiques ? Personnellement, j'aimais bien, même si ça n'avait rien de progressif.
Mais avez-vous déjà imaginé ce que donnerait un groupe de rock progressif fondé par le chanteur d'America, avec au clavier un sous Rick Wakeman terriblement fatigué, un compositeur fan de Genesis mais n'en ayant nullement le talent et un parolier dingue de Donjons et Dragons ?Tordu, comme question, certes, mais il existe cependant une réponse : Glass Hammer.
Une rapide visite du site de Glass Hammer donne immédiatement le ton. Surfant sur la vague du médiéval fantastique, comme nombre d'autres groupes (progressifs ou pas), Glass Hammer tente de nous emmener à la rencontre des Terres du Milieu de J.R.R. Tolkien ou, avec Lex Rex, dans un univers similaire. Le thème est rabâché mais intéressant et on aurait donc bien tort de refuser un nouvel album sous le seul prétexte que cela a déjà été fait, au risque peut-être de passer à côté d'un chef-d'oeuvre.
Seulement voilà, j'ai beau passer l'album en boucle, je n'arrive pas à comprendre : les structures des morceaux sont pompées de façon plus qu'évidente aux premiers Genesis, les sons et solos de clavier ressemblent à du Rick Wakeman des très mauvais jours, la voix et les mélodies vocales donnent l'impression d'avoir été écrites à la base pour Simon et Garfunkel, mais refusées par ceux-ci et donc recyclées pour cet album, etc
Et, un malheur n'arrivant jamais seul, la production donne envie de vérifier que l'on ne s'est pas mépris sur la date de sortie de l'album. Et pourtant il n'y a pas d'erreur, la pochette est datée de 2002, pas de 1972
Si l'on en croit les news sur leur site, Glass Hammer n'avait jamais fait aussi bien avant Lex Rex. Comme disait mon grand-père : eh bé !