Dans le monde du métal progressif, un débat fait fréquemment rage sur les réelles qualités vocales de James Labrie, chanteur de Dream Theater. Eh bien, Andromeda pourrait mettre tout le monde d'accord. Pour ceux d'entre vous qui reprochent à Dream Theater un chant poussif, une bonne idée serait peut-être de suivre avec attention la carrière d'Andromeda.
Dès le début de cet album, la référence à Dream Theater est évidente. Même production soignée, mêmes rythmiques décalées et complexes à la Mike Portnoy, même souci de l'équilibre entre mélodies, riffs lourds et solos à tomber.
Ce groupe de la scène suédoise (un de plus, me diront certains) a de très belles années devant lui, au même titre qu'A.C.T, ce qui nous confirme la très bonne santé de ce pays en matière de rock progressif. A signaler d'ailleurs qu'A.C.T et Andromeda se connaissent puisqu'ils partagent le même batteur en la personne de Thomas Lejon.
Les compositions de II=I allient nervosité et subtilité. La voix de David Fremberg, bien que très puissante, sait se faire extrêmement douce et chargée d'émotion. Le reste du groupe montre une maîtrise parfaite de son sujet, que ce soit en support de la mélodie ou en démonstration technique, voire parfois en véritable bulldozer diablement efficace.
La cohérence de l'ensemble n'est cependant pas oubliée et, pour ceux d'entre vous qui apprécient les albums évoluant dans une certaine continuité, cet opus devrait vous convenir. En effet, même si le style de prédilection d'Andromeda impose de nombreux breaks, l'esprit reste globalement le même tout au long de l'album et les multiples changements de style musicaux sont ici absents du répertoire. Andromeda fait du rock certes élaborés mais reste obstinément dans cet univers, ce qui reposera ceux d'entre vous qui se sentent fatigués par les avalanches de délires tels que nous les servent souvent les Flower Kings et A.C.T.