Copeland, formation de Rock Indie américaine créée en 2000, n’est pas un de ces groupes de Rock ordinaires aux musiques à l’eau de rose, aux accords simplets, et dont le seul intérêt réside dans des textes poético-romantiques qui n’ont musicalement pas grande utilité. Ici se joue la carte de la mélodie, de la musicalité, le but étant de prendre l’auditeur aux tripes afin de lui faire découvrir un univers des plus envoûtants… Ce don n’est pas donné à n’importe quelle formation Rock, et cette capacité à susciter une si grande émotion est assez rare. Heureusement pour nos chères oreilles d’auditeurs exigeants, les trois compères de Copeland disposent de ce feeling assez atypique, et nous le font partager de la plus belle des manières…
« Beneath Medicine Tree », sorti en 2003 (ça date…), est le premier album du groupe, mais il n'en demeure pas moins extrêmement abouti. Du haut de ses onze titres, cet album est un vrai bonheur, oscillant entre des morceaux dynamiques, entrainants, puissants, et d’autres plus détendants et envoûtants, le tout dans une atmosphère des plus planantes, et avec ce petit grain de personnalité propre à Copeland qui apporte tant à la musique.
Chaque titre est passionnant, en commençant par « Testing The Strong Ones » et ses deux accords principaux complètement destructeurs ! Les notes de guitare venant agrémenter la rythmique se posent exactement là où il le faut, quand il le faut, comme si tout avait été étudié de la manière la plus précise… « Priceless » sidère de par son refrain des plus envoûtants et ses paroles dotées d’un romantisme rare, sans oublier l’interlude marqué par une montée en puissance débouchant sur une explosion mélodique à l’atmosphère prenante. « Take Care » et sa rythmique effrénée saupoudrée de ses quelques petites notes de guitare en fond se veut des plus dynamiques. « When Paula Sparks » fait rêver avec une atmosphère magique et une rythmique complètement envoûtante, le chant aigu et pur étant un facteur d’émotion supplémentaire. « California », elle, fait office de véritable hit, ballade progressive à l’atmosphère pesante et pleine de mélancolie, se terminant par une montée en puissance remarquable…
Ainsi s’enchaine « Beneath Medicine Tree », chaque musique ayant un intérêt propre, suscitant l’émotion mais également l’engouement de l’auditeur.
A noter que la voix d’Aaron Marsh est pour beaucoup dans l’émotion suscitée par Copeland, celui-ci étant doté d’un timbre assez unique lui permettant de faire passer nombre de sentiments et sensations de par son chant, sa performance technique étant d’ailleurs remarquable sur l’album.
Au final, Copeland se révèle être un groupe totalement saisissant, et pourtant sa recette musicale n’est pas si complexe : au-delà d’un feeling permettant de pondre des musiques aux couplets aussi accrocheurs et accessibles que les refrains, chaque titre se compose d’accords simples à la guitare, mais sont surtout agrémentés de petites notes disséminées ça et là permettant d’enrichir la musique, donnant une véritable âme à chaque morceau. C’est là que réside le secret du groupe, secret qu’ils ne sont pas les seuls à avoir, d’autres groupes comme Coheed And Cambria adoptant cette « méthode » permettant à la fois d’enrichir la musique, mais aussi de lui donner une véritable âme.
« Beneath Medicine Tree » est donc un vrai bijou d’émotions, au Rock puissant et dynamique, mais également des plus mélodieux. Accessible et efficace, mais recelant également de nombreux petits secrets, cet album est tout simplement indispensable…