Formé en 1994 par David Gallegos, Alex Arellano et Chris Salinas, Power Of Omens sort avec Rooms Of Anguish son second album. D'après leur site, cette formation est censé leur permettre d'avancer dans l'aventure musicale la plus artistique que leur imagination peut atteindre. Traduction litérale d'une clarté limpide. Mais quelle belle phrase... J'en ai eu des frissons lorsque je l'ai traduite... Dans quel univers fabuleux nous plonge donc ce groupe qui sait si bien présenter sa musique ?
L'intro symphonique mystérieuse nous laisse présager le meilleur. Meilleur qui fait un magnifique plongeon dans les abysses lorsque l'album passe à la deuxième piste et que le chanteur débute malencontreusement sa session d'enregistrement un doigt coincé dans la porte du studio. Pour ne pas arranger les choses (sans doute à cause de problèmes d'argent) le groupe a du engager une pieuvre pour jouer de la batterie et celle-ci s'amuse à taper arbitrairement sur tout ce qui lui tombe sous la tentacule.
Heureusement que le guitariste et le clavieriste remontent un peu le niveau en jouant leur partie... Le seul problème c'est qu'ils semblent ne pas s'aimer. Les deux compères prennent un malin plaisir à jouer leur morceau sans faire attention à l'autre ce qui provoque une cacophonie des plus élaborées. Evidemment ça énerve le chanteur qui remonte sa braguette, se la coince dans les poils et se met à engueuler ses compères, ce qui se comprend. (Ou bien il chante sa partie, en fait j'en sais trop rien, parce qu'on a pas l'impression qu'elle a un rapport avec la musique).
La finalité de cet exemple sur les relations sociales d'un groupe donne donc ce merveilleux Rooms Of Anguish, petit bijoux que l'on se fait un plaisir de présenter comme du "complex-metal". Ce qui est encore plus enervant c'est que certains passages fugaces sont de toute beauté. Intellectualiser la musique est-il synonyme de gachis ?