Une voix féminine douce et harmonieuse, un Rock Progressif efficace et mélodieux, des titres variés, une production et une interprétation impeccables, le tout dans une ambiance on ne peut plus chaleureuse et envoutante… Cela met l’eau à la bouche n’est-ce pas ? Sans doute pensez-vous que je fais la description de l’album idéal, de l’album type dont tout amateur de Prog Rock à voix féminine se trouve en quête perpétuelle… En réalité, il ne s’agit que d’un bref résumé de ce que représente la musique de Panic Room, groupe de Rock Progressif anglais ayant pour immense privilège d’avoir Anne-Marie Helder pour chanteuse.
« Visionary Position » est le premier album du groupe, et autant dire de suite que c’est une belle claque musicale, et ce dans tous les sens du terme ! Sans être trop progressif ou complexe, l’album ballade l’auditeur dans des univers assez recherchés et on ne peut plus envoutants ! La richesse musicale est de mise, avec au menu des solis de guitare électrique sidérants, parfaitement interprétés et au feeling indéniable, un clavier virevoltant au son accrocheur (rappelant par exemple Derek Sherinian sur le début « d’Elektra City »), un piano charmeur, ou encore une douce flûte. Les styles musicaux abordés sont variés, tout en restant dans une base de Rock progressif : on se trouve nez à nez avec des passages jazzy, d’autres plus folk/rock, des envolées atmosphériques, ou des morceaux vraiment prog.
L’harmonie créée sur « Visionary Position » est assez unique et prenante, chaque titre ayant sa propre atmosphère, ses riffs subtils dont la mélodie restera en tête bien après l’écoute, et bien entendu, son chant absolument magnifique ! Anne-Marie Helder mérite d’ailleurs une mention spéciale pour son interprétation et sa technique absolument remarquables. Emotive, dynamique, puissante, attendrissante et subjuguante à la fois, cette demoiselle, qui joue également de la guitare et de la flûte, est tout simplement impressionnante…
Les huit titres de l’album ont donc leur propre âme et personnalité, et se doivent chacun d’être décrit, comme la puissante « Elektra City » à la guitare dynamique saupoudrée d’un clavier en parfaite adéquation avec celle-ci, et finissant sur un long morceau très jazzy où un doux piano s’en donne à cœur joie sur une lente rythmique basse/piano. « Endgame (Speed of Light) » et sa montée en puissance explosive précédée d’un couplet envoutant doté de percussions atypiques ou d’un riff de violon agréable séduira l’auditeur. La ballade « Firefly » laissera béat d’admiration devant une performance vocale sans faille. La joyeuse « Reborn » redonnera le moral même aux plus mélancoliques, avec cette rythmique à la guitare acoustique doublée d’une basse pleine de vie, de même que « Moon on the Water », titre bourré de vie et d’amour, faisant penser à une tendre musique de chez Walt Disney… « Apocalypstick » et « I wonder what’s keeping my true love tonight » sont également d’excellente facture, mais je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même les secrets qu’ils renferment… Enfin, « The Dreaming », titre de près de 19 minutes, commence dans une tendre atmosphère orchestrale doublée d’une guitare prenante, avant de se lancer dans une mêlée progressive, douce et efficace, pour finir sur une montée en puissance au bout de la… douzième minute ! Viennent ensuite deux autres morceaux entrecoupés par des blancs, certes déconnectés du reste, mais au final assez envoutants (surtout le final à l’atmosphère curieuse…).
En définitive, c’est avec enthousiasme que je conseille cette galette à tout fan de musique agréable, accessible, mais aussi riche et complexe ! Sans oublier que dans ce fin met, la seule voix d’Anne-Marie mérite le détour… Alors, tous à vos enceintes !!