C'est 1 an après Vigil in the wilderness of mirrors que sort le nouvel album de Fish qui entre temps a accumulé les soucis. En effet, il perd le procès qu'il opposait à EMI pour rupture de contrat et est condamné à payer Trois millions de francs et à verser 2% sur les ventes de ses quatre disques suivants. Il signe néanmoins chez une nouvelle maison de disque, Polydor.
C'est donc assez dépité qu'il prépare ce nouvel opus. Le line-up a légèrement évolué, Janick Gers étant parti rejoindre Iron Maiden. On retrouve le fidèle Chris Kimsey aux manettes. Celui-ci connaît bien le chanteur et il donne au disque un très bon son.
L'album commence très fort avec Credo qui a tout d'un tube. Il est proche de Marillion et dispose d'un refrain fort et efficace. Shadowplay est moins directe mais tout aussi réussie, Mickey Simmonds étant un songwriter très inspiré et un claviériste très doué.
Mais après ce début énergique, les choses se gâtent un peu, Just good friends est certes une jolie ballade quoique un peu longue malgré de jolis solis. Favourite strangers est lente et répétitive, elle est ratée, rien ne retenant l'attention. Lucky heureusement relève un peu le niveau grâce à ses choeurs et un ton très accrocheur avec des guitares bien senties.
Après ce ventre mou, l'album se termine assez bien, Internal exile est un grand titre. C'est une gigue écossaise qui donne une irrésistible envie de danser.
Le plus gros problème d'Internal Exil est son manque d'unité. Il reste un assez bon disque mais est handicapé de titres vraiment faibles. Ce n'est sans doute pas le meilleur album de Fish mais il mérite qu'on s'y penche de plus près.