Ce nouvel album de Fish paraît en 1997, soit trois ans après Suits et aussi après deux très belles compilations, Yin et Yang, parues en 1995.
Suits avait été l’album d’un certain retour en forme pour Fish après un début de décennie très difficile. Cet album paraît sur le propre label de Fish, Dick Bros records que le chanteur a crée pour échapper aux problèmes avec les gros labels. Si l’initiative est excellente, elle rend ce disque difficile à dénicher.
Pour ce Sunset of empire, Fish fait appel au génial Steven Wilson (Porcupine Tree) pour l’épauler. Celui-ci produit le disque, s’occupe de la guitare, des claviers et contribue à l’écriture de plusieurs titres.
Ce quatrième album du géant écossais est un véritable festival d’ambiances. On trouve du bon rock aux guitares assez acérées sur « The Perception of Johnny Punter ». Sur Goldfih and clowns, on remarquera particulièrement le superbe travail à la guitare de Robin Boult et Frank Usher, deux excellents techniciens.
Avec « Sunsets On Empire » Fish s’ouvre à des sonorités plus modernes en s’éloignant du progressif. On peut citer par exemple Jungle ride aux sonorités arabisantes et son coté groovy. Cet aspect se retrouve d’ailleurs sur la plupart des titres. N’oublions pas la fameuse ballade, « Tara », remplie d’émotions.
Fish réalise ainsi un remarquable album, très riche et nécessitant plusieurs écoutes pour en saisir toutes les subtilités. En réunissant autour de lui une solide équipe il s’est permis de tenter toutes les expériences qu’il souhaitait. On ne peut donc que saluer ce retour presque inespéré et louer aussi le talent de Steven Wilson, semblant être à l’origine de cette renaissance.