Tonnerre de Zeus ! A croire que l’année 2008 sera grecque ou ne sera pas. Apollon, dieu de la musique, a levé ses troupes et cela bouge du côté de la mer Egée. Après la renaissance de Septic Flesh et le retour en fanfare de Firewind, c’est maintenant au tour des activistes d’Inactive Messiah de nous assaillir d’un nouvel opus en cette année olympique.
Troisième album du groupe, ce "Sinful Nation" laisse présager du bon, voire du très bon pour deux raisons qui m'apparaissent évidentes. D’abord, le précédent album, "Be My Drug", avec sa fameuse reprise de "Beat It" de Michael Jackson, s’était révélé plutôt convaincant. Ensuite, la collaboration avec certains membres de Septic Flesh, déjà présente sur le même "Be My Drug", s’est encore accrue sur ce nouvel opus...
Après le chef-d’œuvre "Communion" de Septic Flesh et l’excellent "The Premonition" de Firewind, on s’attend donc forcément à un très grand album de la part d’une des troupes métalleuses grecques. Oui, je sais, ce postulat peut paraître stupide mais les groupes hellènes me semblent en état de "grèce" en cette année 2008...
Malheureusement, force est de constater que si les compositions sont bonnes, même très bonnes pour certaines - je pense en particulier à des titres comme "Satyricus", "Chosen One" et "Theatrical World" - plus on progresse dans l'écoute du cd, plus on a le sentiment qu'il manque quelque chose à ce dark metal symphonique. Ce petit plus, cet ingrédient qui relève le tout. Sans doute l’album est-il un peu trop léché et le chant par trop monotone ?!. De fait, ce disque manque un peu d’âme et nous laisse au final un petit goût désagréable d’ennui ce qui est bien dommageable, les morceaux n'étant pas mauvais du tout, loin de là...
En bref, un album en demi-teinte, plutôt hâlé dans sa première partie et plutôt blafard dans la seconde. On attendait quand même mieux de la part d’Inactive Messiah. Il est à espérer que le groupe retrouve à l'avenir le petit truc en plus qu'il semble avoir quelque peu laissé sur le bas-côté de son cheminement musical, cheminement qu'on lui souhaite malgré tout le plus long possible.