Chaque album du groupe allemand Nektar est vécu comme un véritable évènement à la rédaction de MW. Et pour cause, ce groupe de rock progressif sévit depuis le début des années '70 avec un succès très limité. Des tas de qualificatifs ont déjà été utilisés pour décrire leur musique : ennuyeuse, médiocre, rock "régressif", lassante, accablante ... Bref, une flopée de déceptions et un avenir proche peu engageant pour le néophyte que je suis. Book Of Days est le 14ème album studio pour ce groupe allemand formé par 4 anglais.
En général, le premier morceau d'un album est révélateur. C'est celui que le groupe place en tête de gondole pour attirer l'oreille, séduire l'auditeur et lui demander subtilement d'écouter la suite. Des 8 morceaux présents sur le disque, Over Krakatoa est probablement le meilleur choix qu'aurait pu opérer nos 4 musiciens. Plutôt court, une dynamique entraînante, un solo de guitare valable et une voix pas trop dérangeante, l'entrée en matière est plutôt réussie. Mes collègues se seraient-ils fourvoyés en assassinant chaque production du groupe ? Ils n'ont pas l'air si mauvais les bougres ...
Cette première impression, c'était avant d'écouter le reste de l'album. Nos 4 musiciens se lancent dans un rock psychédélique progressif expérimental typé '70s. Risquons-nous à comparer l'incomparable: si le talent créatif expérimental était très apprécié au début des années '70 avec des albums comme Meddle de Pink Floyd, cela passe relativement moins bien en 2008. Ainsi, les morceaux de plus de 10 minutes comme Doctor Kool ou The Iceman sont de véritables supplices pour les oreilles.
Par souci d'objectivité, je ne peux évidemment pas passer sous silence l'évidente bonne volonté avec laquelle nos 4 musiciens s'évertuent à créer et produire leurs morceaux ... Mais le résultat escompté n'est pas au rendez-vous. La guitare sort son épingle du jeu sur deux ou trois solos pour relever la note de ce Book Of Days, mais c'était sans compter sur la pauvreté technique des claviers et du chant.
En conclusion, ce Book Of Days rejoint malheureusement ses prédécesseurs au répertoire des albums ennuyeux. Les courts instants où la musique est plaisante se comptent sur les doigts d'une main... Ce qui est bien trop peu que pour attirer votre attention sur ces 53 minutes de musique.