Bien difficile de glaner des informations concrètes sur ce groupe à l'écriture de cette chronique... Espérons pour eux qu'au moins leur label sera plus loquace avant la sortie de la galette prévue pour la rentrée 2008 !
Shadow est un quintette originaire d'Osaka au Japon. Apparemment formé en 1993, leur premier album éponyme voit le jour en 2001. Il aura fallu sept années pour voir la seconde production du combo arriver jusque dans nos bacs avec la sortie de ce "Forever Chaos".
7 ans, c'est long. Pourtant on retrouve le groupe approximativement à l'endroit où nous l'avions laissé en 2001. Shadow officie toujours dans un Death Metal très accessible, mélodique et accrocheur. L'archi succès d'Arch Enemy de ce côté là de la planète n'est plus à démontrer, et il est on ne peut plus évident qu'il y est pour beaucoup dans la direction prise par nos cinq Japonais. Le vice va même jusqu'à la présence d'une demoiselle à l'organe velu... heu à la voix fort masculine (qu'alliez-vous encore vous imaginer). Au demeurant charmante, la diva n'a absolument rien à envier à bon nombre de ses concurrents de le gente masculine.
L'album se compose de 10 nouveaux titres et se fini par une reprise du "Black Magic" de Slayer. Même si celle-ci n'apporte pas grand chose de nouveau par rapport à l'original, elle est toutefois de bonne facture, et fondamentalement un groupe adorateur de Slayer ne peut être foncièrement mauvais me direz-vous...
Aficionados de soli de guitares supersoniques, cet album fera certainement votre joie des mois durant, car il en regorge jusqu'à la nausée. Au tempo globalement speedé, les compositions des titres semblent essentiellement basées sur le jeu des deux solistes dont la dextérité est indiscutable. La dynamique fonctionne à merveille, le son est plus qu'appréciable, et au milieu de ces nombreux morceaux de bravoure, le groupe oublie un peu les moments de pure démonstration pour quelques fragments de brutalité comme sur "Shudders Hell" où plane l'ombre d'un In Flames des débuts, ou bien lorsque les quelques prouesses vocales de mademoiselle Tokiko sur "The Orators" ou "Forever Chaos" parviennent à nous bluffer encore un peu plus.
Ma foi un bien bel album de Death mélodique entraînant et technique à souhait, à mi chemin entre les In Flames et Arch Enemy des débuts. Par contre si vous n'êtes pas fanatiques absolus de la gratouille démonstrative, il devient à consommer avec modération.