La réputation de Glen « The Voice Of Rock » Hughes n’est plus à faire, mais son partenaire dans ce projet est un peu moins connu. La liste des collaborations de Robin George est pourtant impressionnante, que ce soit comme guitariste, producteur ou auteur. Accrochez-vous: il y a, dans le désordre, Magnum, Asia, Thin Lizzy, Ted Nugent, David Byron, Robert Plant, Diamond Head, … En solo, il eut également un beau succès d’estime en 1985 avec « Dangerous Music », jouant dans la cour d’un hard FM très ciselé. Plus récemment, il s’est fait remarquer avec Waysted en produisant leur « Back From The Dead ». Cette collaboration avec Pete Way de UFO-Waysted a donné lieu au projet Damage Control, auquel les plus perspicaces auront remarqué mon attachement.
Mais fin des années 80, il a aussi écrit et enregistré une dizaine de titres avec Glenn Hughes. Un bootleg existait déjà, mais les voici maintenant officiellement disponibles, quoiqu'il ne soit pas certain que cette sortie ait reçu l’aval des deux protagonistes. D’après le site de Robin George, une version avec 3 titres supplémentaires serait bientôt disponible.
Mais qu’en est-il de la musique ? Comme on pouvait s’y attendre, c’est pas du death ni du black: c’est de l’AOR. De l’AOR avec des accents pop par ici (« Haunted ») et funky par là (« Sweet Revenge »). Les ambiances sont très variées, « Overcome » fait même un peu disco, mais heureusement, il y a quelques pièces plus rock comme « War Dance » ou « Number One », probablement le meilleur titre du CD. Il y a même un chouette petit slow teinté de soul, « Things Have Gotta Change ». La production est propre, Glenn chante comme à son habitude, extrêmement bien, mais les morceaux s’égrènent pourtant sans retenir beaucoup l’attention.
Pourquoi ? La réponse se trouve sans doute au niveau des compositions où le bât blesse. C’est gentil, mais peu mémorable. Cela s’entend plus que cela ne s’écoute.
Un album sympa, pour la route des vacances, mais surtout à réserver aux inconditionnels de Glenn Hughes. Et qui sait, c’est peut-être suite à cette expérience, que son attrait pour le funk-soul, développé à l’extrême dans son dernier album "FUNK", aura trouvé son origine.