Groupe de pseudo Métal Trash/Hardcore russe, Grenouer sort aujourd’hui son sixième album, « Lifelong Days ». Autant être honnête d’emblée avec vous, chers lecteurs, en précisant que mis à part le son, la production, et les gros riffs « défoulant » qui caractérisent l’album, l’ensemble est pesant, et poussif…
Avec Grenouer, nous nous trouvons dans un Trash Métal assez Hardcore, du fait de la violence et de la lourdeur des riffs de guitare, toujours extrêmement graves, et qui se trouvent somme toutes assez défoulant. Le chant de « IND » (c’est le nom du vocaliste…) est lourd et hurlé, sans être trop guttural à l’image des chanteurs de Trash, excepté sur certains refrains où nous avons à faire à une voix plus « douce », parfois doublée d’effets électro. Tout ceci permet ainsi de laisser présager quelque chose de pas trop mauvais, doté d’une certaine puissance.
Néanmoins, chaque titre se ressemble, suivant exactement la même structure, à savoir un couplet lourd et poussif, souvent sans véritable attrait, composé d’un riff répétitif sur lequel se pose une ligne de chant absolument chaotique, le tout suivi d’un refrain aux atmosphères plus planantes et harmonieuses, mais toujours sans véritable intérêt tant musical que pour nos oreilles. Et c’est sans parler de la quasi-absence d’interludes qui, lorsqu’ils sont présents, semblent être une reprise légèrement différente du couplet. Dans le même esprit, il faut remarquer que certaines phrases composant les riffs de guitare reviennent tout au long de l’album, ce qui est assez poussif.
Certes, certains moments sont à sauver, comme sur « Away From Now » où nous arrivons à peu près à nous retrouver dans le principal riff de ‘‘gratte’’, où quelques petites notes tentent de créer une sorte d’harmonie contrastant avec les lourds accords redondants. A noter la présence de l’un des rares soli de guitare de l’album sur ce titre ! Egalement, le dernier morceau, « Patience », très axé ‘‘Néo-Métal’’, permet de souffler dans une atmosphère un peu plus douce, planante, et émotive, de part quelques notes de guitares simples, mais subtiles, et avec une ambiance créée par la basse. Mais les bons points s’arrêtent là...
En définitive, « Lifelong Days » n’apporte vraiment pas grand-chose au genre, ni même à l’auditeur, et arrive à délivrer un album qui, en plus de reproduire quelque chose de déjà entendu maintes et maintes fois, se répète tout du long et tourne en boucle. Une déception, dont nous ne retiendrons de positif que le son et la production.