Helloween est un groupe de Speed/Power Metal allemand qui signe avec ce "Keeper Of The Seven Keys, Part I" son second véritable album, après "Walls Of Jericho", que le chant médiocre a laissé anecdotique. Le principal facteur qui fait décoller le groupe est l’arrivée au chant de Michael Kiske. En effet, Kai Hansen, qui assurait ce rôle sur "Walls Of Jericho" décide de se concentrer sur la guitare.
Après une courte introduction, l’album commence très fort avec un "I’m Alive" très influencé par Iron Maiden ("Powerslave"). La voix haute perchée de Kiske rappelle Bruce Dickinson, les guitares se complètent de la même façon que celles de Murray et de Smith, et la formule marche assez bien. Si "Twillight Of The Gods" pêche par une production rendant souvent les refrains trop pompeux et par l’absence de guitare rythmique, la suite de l’album s'avère bien meilleure. Certes les refrains sont toujours aussi entêtant sur "A Tale That Wasn’t Right", mais comment ne pas être submergé par l’émotion que procure le chant extraordinaire de Kiske. Vient ensuite "Future World", très entrainante et aux excellents soli, future marque de fabrique du groupe.
Mention spéciale pour "Halloween", premier titre épique de Helloween et sans doute meilleure de la série qui suivra. Cette chanson à elle seule justifie l’écoute de l'album. Nous retrouvons, avec une cohérence insolente, tous les éléments qui feront la gloire d’Helloween. Le chant de Kiske est indescriptible, proche de la perfection et les guitares rythmiques apparaissent enfin pour lâcher des riffs à faire pâlir James Hetfield. Les soli se complètent parfaitement et les duels de guitare fusent sans se répéter et en respectant l’ambiance de la chanson.
Cet album comporte certes les petits défauts fréquents chez un groupe en début de carrière, comme une production qui, sans être mauvaise, peut être inadaptée, mais l’énergie et l’envie sont bien là et elles permettent à "Keeper Of The Seven Keys" d’être un album de référence et de préparer le terrain pour "Keeper Of The Seven Keys, Part II".