ARTISTE:

PRESTO BALLET

(DEFAULT)
TITRE:

THE LOST ART OF TIME TRAVEL

(2008)
LABEL:

PROGROCK

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Chant aigu, Chant éraillé, Old School
""
MARC M (18.08.2008)  
3/5
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Le premier CD de Presto Ballet, "Peace among the ruins" sorti chez InsideOut en 2005 s'est révélé une surprise sympathique, venue du guitariste Kurdt Vanderhoof de Metal Church. On ne peut pas dire que le groupe ait beaucoup de rapport avec un quelconque progressif, même appliqué au genre metal ! Comme quoi, il faut s'attendre à tout. Il s'agissait d'un rock, voire un hard rock, assez typé années 70, avec uniquement des sons de claviers bien typiques de ces années là… Album varié mais quand même assez énergique, voire plus proche parfois de Deep Purple que de Yes, "Peace among the ruins" méritait qu'on y prête une oreille attentive.

Il aura fallu le temps mais Presto Ballet remet ça, avec un album constitué cette fois de pièces nettement plus longues dans l'ensemble. De l'équipe précédente, ne restent que Vanderhoof lui-même et le chanteur Scott Albright, qui avait d'ailleurs déjà chanté sur l'album solo du guitariste et en concert. Celui-ci possède une voix légèrement éraillée et plutôt aigue mais juste et vibrante, pas désagréable.

Même si la musique de Presto Ballet est assez énergique et flirte parfois avec le hard rock (non sans rappeler les premiers Uriah Heep d'ailleurs), elle est pleine de nuances et les guitares prennent des sonorités alternativement claires ou plus saturées. La batterie est un peu trop typée metal sur deux morceaux sur cet album…On est loin de Collins et White ou Bruford des années 70 ! Dommage car Presto Ballet n'utilise que des vieilles textures de claviers analogiques, par ailleurs, et leur leader vénère ouvertement les grands groupes des années 70.

Le premier morceau "The mind machine" rappelle légèrement un Yes de la période "Fragile" survitaminé, en plus linéaire, avec un orgue Hammond omniprésent. En près de 11 minutes, entre les répétitions d'un thème accrocheur en mode majeur, les breaks ne manquent pas : le premier est une petite séquence fluide au piano, le second introduit, sur des volutes de moog, une courte section plus calme sur fond de mellotron avant une partie instrumentale énergique. A ce propos, les soli de guitare ne sont pas légion chez Presto Ballet. En fait, Vanderhoof ne joue jamais de solo, ce qui est assez étonnant et frustrant… Les parties instrumentales sont jouées soudées, et le rôle des claviers est globalement assez prépondérant, tandis que la basse ronde et pleine est elle aussi clairement audible. En fait on pensera de temps en temps, au gré d'un son, d'une tonalité, d'une suite d'accords, à Yes, Genesis, Rush, Kansas… et pourtant Presto Ballet possède sa propre personnalité.

En regardant la liste des titres, on voit que tous les morceaux sont plus ou moins longs sauf un. Le chant reste assez présent dans l'ensemble et, sur une longue suite comme "One tragedy at the time", peut-être que le thème principal est répété un peu trop souvent, ce qui peut créer une légère sensation de lassitude. Vanderhoof me semble plus efficace sur des titres un peu moins développés et plus légers, comme "I'm not blind", un titre assez entraînant doté d'une belle introduction acoustique avec des guitares rythmiques bien lourdes qui alternent avec d'autres plus claires, baignant dans une belle orchestration de mellotron.
La longue ballade finale "Haze", avec ses guitares cristallines, ses vocaux aériens et toujours ces synthés planants possède un charme particulier qui rappelle vraiment le rock progressif anglais plus subtil des années 70, sans toutefois faire penser à un quelconque plagiat. C'est dans ce registre que le groupe me semble le plus inspiré.Et la seule chanson courte sur cet album vaut elle aussi le détour, une sortie de pièce acoustique orchestrée, comme il y en avait déjà une sur "Peace among the ruins", avec une atmosphère à la Yes, influence que l'on retrouve sur la très courte intro dont les vocaux rappellent le style de Jon Anderson.

"The lost art of time travel" confirme l'intérêt que pouvait susciter "Peace among the ruins". Certains morceaux ici gagneraient cependant à être un peu moins longs, de même qu'on se passerait bien des éléments venus du metal qui jurent un peu avec le style d'ensemble (batterie et sons de guitare parfois un peu trop agressifs). Par contre, on aimerait bien quelques beaux soli de guitare lyriques… Il manque quelque chose au groupe pour vraiment passer au niveau supérieur. A suivre.


Plus d'information sur http://www.prestoballet.com/home.asp



GROUPES PROCHES:
-


LISTE DES PISTES:
01. The Mind Machine (10:50)
02. Thieves (9:05)
03. You're Alive (4:26)
04. One Tragedy At A Time (14:02)
05. I'm Not Blind (6:01)
06. Easy Tomorrow (6:32)
07. Haze (9:28)

FORMATION:
Brian Cokeley: Claviers
Brian Lake: Basse
Jeff Wade: Batterie
Kurdt Vanderhoof: Guitares
Scott Albright: Chant
   
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