Surface Tension est le premier album de ce groupe qui navigue dans un registre allant librement du metal progressif au rock progressif le plus classique. Encensé par nombre de fans à sa sortie, cet album me laisse malgré tout très sceptique et j'avoue ne pas comprendre l'engouement autour de Clockwork.
L'introduction de l'album laisse pourtant présager le meilleur : flûtes, claviers et cordes nous plongent dans une ambiance agréable par une construction mélodique agréable et fort bien interprétée, malgré son caractère un peu pompeux. Mais la bonne impression est malheureusement abandonnée dès la fin de la première minute et l'entrée des guitares, basse, batterie et surtout de la voix. Clockwork est, semble-t-il, inspiré tant par Genesis ou Yes que par Dream Theater ou Symphony X. Le problème est qu'il manque un élément essentiel : le talent.
Certes, il y a de bons moments : le caractère hispanisant de East Of Knowing est, par exemple, très bien exploité ; mais globalement, l'ensemble de l'album est ennuyeux. A l'écoute de cet album, il est difficile de considérer Clockwork comme autre chose qu'un sous-produit du rock progressif.
Ajoutons à cela que la production est extrêmement moyenne, c'est-à-dire beaucoup trop froide et que les musiciens, s'ils maîtrisent techniquement leur instrument, ont un jeu beaucoup trop rigide, sans parler du chanteur qui a sérieusement besoin de s'améliorer. N'est pas Daniel Gildenlow ou Mike Portnoy qui veut !